Reportage JO 2024 : "On gère beaucoup de bobologie" dans le "Shelter", l'hôpital mobile installé à Paris pour les touristes et spectateurs

Un hôpital mobile a été installé à deux pas des Champs-Élysées, prêts à accueillir des patients qui se blesseraient sur les sites des JO. Pour l'instant, aucun incident majeur n'a été signalé sur les 4 000 prises en charge en Île-de-France.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des soignants de la Croix-Rouge à l'intérieur du "Shelter", l'hôpital mobile installé près des Champs-Élysées, à Paris. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIOFRANCE)

De loin, on dirait un algeco de chantier. Mais cet hôpital mobile, surnommé le "Shelter" ("abri" en français), installé à deux pas des Champs-Élysées, à Paris, possède tout ce qu'il faut pour répondre à une urgence médicale. À l'intérieur, sur 80 m², il y a quatre lits de réanimation, dont un pour les enfants, trois équipes de secouristes et un médecin généraliste.

Il y a même un bain et de la glace pour traiter des patients en cas de gros coup de chaleur, dont le traitement le plus efficace est "le refroidissement par immersion", explique Frédéric Adnet, qui dirige le Samu de Paris. Un traitement qui doit être effectué de manière "très précoce, ça conditionne le pronostic des patients", ajoute le médecin. "On peut l'instituer ici en quelques minutes avant d'évacuer le patient dans un service d'urgence ou en réanimation", si besoin. 

Pour l'instant, les secouristes de l'hôpital mobile n'ont pas eu besoin du bain de glace. Le docteur Françoise Fromageau, de la Croix rouge, a surtout traité des petits bobos, "des malaises", mais aussi "une chute de cheval, le premier jour, d'une collègue de la Garde républicaine". "On gère beaucoup de bobologie", assure-t-elle. 

L'extérieur du "Shelter", l'hôpital mobile installé près des Champs-Élysées, à Paris. (ANNE-LAURE DAGNET / RADIOFRANCE)

Prendre en charge des patients pendant une évacuation

Ce n'est pourtant pas le but premier de ce tout nouveau dispositif, dont "l'idée principale était d'avoir la possibilité, si le quartier est coupé, de prendre en charge les patients pendant l'évacuation, de les mettre en sécurité", explique l'un des médecins de l'hôpital au ministre de la Santé. "Par exemple, si au triathlon, ils se noient dans la Seine, s'il y a l'effondrement d'une tribune, ou des choses comme ça, on n’est pas loin", ajoute-t-il.

En cas de besoin, l'hôpital mobile peut, en effet, se transformer en poste médical avancé, avec huit lits de soins intensifs. Et les véhicules stationnés autour peuvent évacuer les blessés les plus graves vers les hôpitaux. 

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