Reportage "On essaye de s'approcher de tout ce que les athlètes vont avoir durant les Jeux" : l'Insep en mode Paris 2024

L'Institut national du sport s'est paré de nouvelles installations qui sont les répliques de celles des Jeux olympiques de cet été pour que les athlètes puissent s'entraîner dans des conditions optimales.
Article rédigé par Emma Sarango - édité par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 3min
La nouvelle piste d'athlétisme installé à l'Insep, à Paris, avant les JO 2024. (EMMA SARANGO / RADIOFRANCE)

Cela fait partie de ce qu’on appelle "l’avantage domicile". À l’Insep, l'Institut national du sport, de l'expertise et de la haute performance, le temple du sport de haut niveau situé au cœur du bois de Vincennes, près de Paris, une partie des installations ont été renouvelées ces derniers mois. Elles ont été remplacées par les répliques exactes du matériel qui sera utilisé pour les Jeux olympiques de Paris. Une chance pour les athlètes qui, à quatre mois des JO, s’entraînent désormais dans des conditions optimales pour préparer l’échéance de leur vie.

La toute nouvelle piste Marie-José Pérec, inaugurée vendredi 22 mars à l'Insep, est un joyau de technologies avec des capteurs, des LED et d'autres innovations. Une nouveauté que Sasha Zhoya, l’un des plus grands espoirs de médaille française en 110 m haies, attendait avec impatience : "L'autre piste qu'on avait avant, elle était un peu usée. C'est bien d'avoir une nouvelle piste bien fraîche, bien équipée."

Car sur les neuf couloirs de cette piste, deux ont un revêtement très spécial : c’est exactement le même que celui qui est installé en ce moment même au Stade de France, où Sasha Zhoya et tous ses concurrents seront alignés en août prochain. Alexandre Guyon des Diguères, du pôle performance de l’Insep, n’est pas peu fier quand il sautille dessus. "Le revêtement est beaucoup plus dur que les revêtements d'entraînement, qui sont plus souples. C'est le revêtement qu'on retrouvera pour les installations des Jeux. On fait le même travail aussi pour les aires de lancer. Donc on essaye vraiment de s'approcher de tout ce que les athlètes vont pouvoir avoir durant les Jeux", explique-t-il.

"Une stimulation non négligeable"

Derrière la piste se trouve le bâtiment dédié aux sports de combat. Franck Abrial, le responsable du pôle lutte, montre la salle où six surfaces de combat toutes neuves sont arrivées il y a un mois. Cela faisait 16 ans que les tapis de lutte n’avaient pas été changés. "Il y a un plancher dessous et ensuite, il y a de la mousse et ensuite on finit par une bâche où on voit le cercle orange et les couleurs qui seront sur les Jeux olympiques de Paris, décrit-il. Donc ça peut avoir une petite stimulation qui n'est pas négligeable, ça peut pousser nos athlètes pour aller chercher de belles performances à Paris, à la maison", espère Franck Abrial.

Les nouveaux tapis de lutte ont été installés début 2024 à l'Insep, après 16 ans sans avoir été changés. (EMMA SARANGO / RADIOFRANCE)

Sur le 1,5 million d'euros alloués à l'Insep par l’Agence nationale du sport, une grande partie a été utilisée pour ces répliques de matériel. Les agrès de gym, le ring de boxe, la barre d’haltérophilie, les paniers de basket de l’Insep sont désormais identiques à ceux des Jeux olympiques. Un investissement indispensable pour le directeur général de l'Institut, Fabien Canu : "Au moment des Jeux, le jour J, il y a une dimension émotionnelle liée à l'environnement. Il y a une manière de réagir qui est importante dans les sensations à avoir. Donc oui, c'est un des éléments les plus importants dans cette phase terminale." Et pour compléter ce cadre idéal pour les athlètes, l'Insep a même ouvert un coiffeur et une boutique de vêtements.

L'Insep en mode Paris 2024, un reportage d'Emma Sarango

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