Reportage "On mange JO, on s’habille JO, on vit JO !" : le quotidien "olympien" des 10 000 bénévoles de la Protection civile mobilisés pour les JO de Paris 2024
À l’intérieur du lycée Saint-Louis, dans le sixième arrondissement de Paris, les bruits des élèves dans la cour ont disparu. Des bénévoles en combinaison orange fluo et bleu marine ont pris leurs quartiers dans l’établissement durant les Jeux olympiques de Paris : "C’est le village olympique de la protection civile, raconte Florian, bénévole. C’est notre petit chez nous."
Ce sont plus de 1 200 bénévoles venus de toute la France et mobilisés tous les jours sur plus de 70 sites qui vivent ensemble au rythme des épreuves et des missions. Au total, ils seront 10 500 durant toute la période des JO.
Danièle, un filet de linge sur le dos, prend à cœur la sienne : elle est lavandière. "Je passe ici entre dix et douze heures par jour à m’occuper de ce linge. Je lave, je sèche et je le ramène ici, explique-t-elle. On se rend compte quand même qu’on participe, même très modestement, à ces Jeux qui sont extraordinaires."
Des journées bien remplies
Juste derrière, les groupes défilent à la cantine. Martine déjeune avec des collègues secouristes, les yeux rivés sur le grand écran. "Tout est JO, on mange JO, on s’habille JO, on vit JO, c’est un enthousiasme, c’est une folie. On n’a plus la notion du temps et de l’endroit. On est dans une équipe entière et on ne vit que par rapport à nos missions. Comme je dis, c’est olympien."
Les journées sont bien remplies et les missions varient tous les jours. Nicolas vient de Chalon-sur-Saône. Il raconte, ému, son expérience à la piscine olympique, juste au bord du bassin.
"On a pu voir Léon Marchand gagner ses deux médailles. C’était magique. Vivre les Jeux, c’est secourir les gens quand ils en ont besoin et aussi participer à l’émotion générale."
Nicolas, un bénévole de la Protection civileà franceinfo
Au poste de commandement, Maël passe sa journée devant un tableur Excel pour affecter les 1200 bénévoles quotidiens sur les différents sites. "Je suis en train de remplacer des secouristes indisponibles en dernière minute. On va aller réquisitionner des secouristes en réserve", raconte-t-il.
Les stocks à gérer sur le site sont importants. Plusieurs milliers de bouteilles d’eau ou de poches de froid. Du "secourisme par passion" pour Alexandre, ravi de son travail. Et comme le dit un autre bénévole : "Dans cinq ans, quand on nous demandera ce qu’on faisait pendant les Jeux, on aura une belle réponse !"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.