Reportage "On mange JO, on s’habille JO, on vit JO !" : le quotidien "olympien" des 10 000 bénévoles de la Protection civile mobilisés pour les JO de Paris 2024

Le lycée Saint-Louis, situé dans le sixième arrondissement parisien, accueille pendant les JO le QG des bénévoles de la Protection civile, véritable second village olympique. Ce dispositif exceptionnel organise l’acheminement des milliers de volontaires sur plus de 70 sites.
Article rédigé par Lise Roos-Weil
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Pour accueillir tous ces volontaires de la Protection civile, venus de partout en France, un QG est installé au coeur de Paris dans le lycée Saint-Louis. (LISE ROOS-WEIL / FRANCEINFO)

À l’intérieur du lycée Saint-Louis, dans le sixième arrondissement de Paris, les bruits des élèves dans la cour ont disparu. Des bénévoles en combinaison orange fluo et bleu marine ont pris leurs quartiers dans l’établissement durant les Jeux olympiques de Paris : "C’est le village olympique de la protection civile, raconte Florian, bénévole. C’est notre petit chez nous."

Ce sont plus de 1 200 bénévoles venus de toute la France et mobilisés tous les jours sur plus de 70 sites qui vivent ensemble au rythme des épreuves et des missions. Au total, ils seront 10 500 durant toute la période des JO.

Danièle, un filet de linge sur le dos, prend à cœur la sienne : elle est lavandière. "Je passe ici entre dix et douze heures par jour à m’occuper de ce linge. Je lave, je sèche et je le ramène ici, explique-t-elle. On se rend compte quand même qu’on participe, même très modestement, à ces Jeux qui sont extraordinaires."

Parmi les postes les plus importants de ce QG de la Protection civile lors des JO de Paris 2024 : la lingerie. (LISE ROOS-WEIL / FRANCEINFO)

Des journées bien remplies

Juste derrière, les groupes défilent à la cantine. Martine déjeune avec des collègues secouristes, les yeux rivés sur le grand écran. "Tout est JO, on mange JO, on s’habille JO, on vit JO, c’est un enthousiasme, c’est une folie. On n’a plus la notion du temps et de l’endroit. On est dans une équipe entière et on ne vit que par rapport à nos missions. Comme je dis, c’est olympien."

Les journées sont bien remplies et les missions varient tous les jours. Nicolas vient de Chalon-sur-Saône. Il raconte, ému, son expérience à la piscine olympique, juste au bord du bassin. 

"On a pu voir Léon Marchand gagner ses deux médailles. C’était magique. Vivre les Jeux, c’est secourir les gens quand ils en ont besoin et aussi participer à l’émotion générale."

Nicolas, un bénévole de la Protection civile

à franceinfo

Au poste de commandement, Maël passe sa journée devant un tableur Excel pour affecter les 1200 bénévoles quotidiens sur les différents sites. "Je suis en train de remplacer des secouristes indisponibles en dernière minute. On va aller réquisitionner des secouristes en réserve", raconte-t-il.

Ce sont plus de 1200 bénévoles de la Protection civile, venus de toute la France et mobilisés sur plus de 70 sites, qui vivent ensemble au rythme des épreuves et des missions. (LISE ROOS-WEIL / FRANCEINFO)

Les stocks à gérer sur le site sont importants. Plusieurs milliers de bouteilles d’eau ou de poches de froid. Du "secourisme par passion" pour Alexandre, ravi de son travail. Et comme le dit un autre bénévole : "Dans cinq ans, quand on nous demandera ce qu’on faisait pendant les Jeux, on aura une belle réponse !"

Reportage de Lise Ross-Weil au QG de la Protection civile pour les Jeux olympiques

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