Reportage Paris 2024 : "C'est un rêve éveillé", confie le directeur du centre sportif d'Eaubonne, dans le Val-d'Oise, qui va accueillir la Team USA

C'est à Eaubonne, une commune de 25 000 habitants du Val-d'Oise, que la Team USA va établir ses quartiers pour les Jeux olympiques. Visite guidée du futur centre d'entraînement.
Article rédigé par Clara Lecocq Reale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'intérieur de l'un des gymnases du CDFAS d'Eaubonne, prêt à accueillir la Team USA. (CLARA LECOCQ RÉALE / RADIO FRANCE)

Un décompte lumineux affiche 215 jours sur le bâtiment du CDFAS d'Eaubonne, le centre départemental de formation et d'animation sportive du Val-d'Oise. Mais un calcul plus loin, on se rend compte qu'il reste encore 233 jours avant le top départ des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. "C'est le compte à rebours de l'arrivée des Américains", explique Arnaud Zumaglia, le directeur du centre. "Ils arriveront autour du 7-8 juillet", soit une petite vingtaine de jours avant les Jeux.

Car c'est Eaubonne, et ce CDFAS, qu'a choisi la délégation américaine pour établir son camp d'entraînement. "C'est un rêve éveillé", confie le directeur.

"À part l'équipe de France, ça reste la plus belle équipe qu'on pouvait accueillir."

Arnaud Zumaglia, directeur du CDFAS d'Eaubonne

à franceinfo

La team USA a privatisé le centre pour l'été. Au total, c'est un millier de personnes, athlètes et staff, qui vont établir leur campement dans cette commune de 25 000 habitants du Val-d'Oise.

24 tonnes de glaçons

Il reste donc sept mois à Arnaud Zumaglia et ses équipes pour rénover la vingtaine d'hectares du centre. Terrains de football, piste d'athlétisme, gymnases… Les pelles s'activent, car le site est en partie en chantier. Et il est très surveillé. "Tout incident avant l'arrivée des Américains pourrait compromettre leur venue. Tout est cadenassé", explique-t-il.

L'intérieur de l'un des gymnsases du CDFAS, toujours en chantier. (CLARA LECOCQ RÉALE / RADIO FRANCE)

Le directeur inspecte régulièrement les infrastructures, et anticipe aussi les services qui y seront déployés. Car avec la team USA, le diable se cache dans les détails. "Les Américains consomment énormément de glaçons. Il faut 24 tonnes de glaçons sur la période, c'est colossal ! Et on a appris aussi qu'il y a tout type de glaçons : le glaçon paillette, le glaçon creux, le glaçon plein et chaque type de glaçons nécessite une quantité particulière", détaille Arnaud Zumaglia, qui explique qu'ils servent notamment à la récupération des athlètes.

Outre les glaçons, l'équipe américaine veut une cuisine à la française, mais pas de blanquette de veau… Bref la liste est longue, mais elle a au moins le mérite d'être parfaitement claire. "Soit vous êtes capable de leur apporter ce qu'ils souhaitent et c'est génial, vous faites partie de l'aventure. Soit vous n'êtes pas capable et ce n'est pas grave, ils prennent les clés et ils font à votre place", résume le directeur du centre.

Les employés priés de se mettre à l'anglais

Alors pour discuter, autant avoir les mains libres et savoir parler anglais. Les employés du CDFAS sont priés de s'y mettre. "Quelqu'un qui ne parle pas du tout anglais a potentiellement une cinquantaine de phrases types qu'il a à mémoriser. C'est la base minimum qui nous permet d'accueillir", estime Arnaud Zumaglia.

Deux représentants américains sont en visite pour plusieurs jours. L'objectif est de "régler quelques points de détail avec nous. Je pense que chaque mois, on aura quelqu'un", dit-il. Les rénovations coûtent 27 millons d'euros aux collectivités, principalement au département du Val-d'Oise, qui souhaite que le centre prenne une dimension mondiale après les Jeux. Le montant du contrat avec l'équipe américaine reste, lui, confidentiel.

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