Reportage Paris 2024 : entre surveillance et renseignement, le rôle des drones dans la sécurisation du parcours de la flamme olympique

Ils seront les yeux des forces de l'ordre dans le ciel pendant les JO et sont déjà utilisés sur le parcours de la flamme. L'usage des drones de surveillance est désormais courant, comme lors du passage de la flamme dans l'Aisne.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'adjudant-chef Gauthier Caumartin, télépilote de la gendarmerie, en charge de surveiller l'arrivée de la flamme olympique à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, le 17 juillet 2024. (YANNICK FALT / RADIO FRANCE)

Un peu en retrait des spectateurs et de la fanfare venus accueillir la flamme olympique, l'adjudant-chef Gauthier Caumartin a déjà les yeux rivés sur l'écran de sa télécommande. Ce télépilote de la gendarmerie surveille le passage de la flamme à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, mercredi 17 juillet.

"C'est un premier vol de reconnaissance du parcours, pour vérifier l'affluence de la population", explique-t-il, et notamment "les points hauts, parce qu'on peut très bien imaginer que, par souci de contestation, quelqu'un se mette sur un point haut et jette des projectiles, des bombes à eau, pour perturber le bon déroulement."

Le drone utilisé par les gendarmes pour les missions de surveillance. (YANNICK FALT / RADIO FRANCE)

L'adjudant-chef est l'un des deux pilotes de drones de la gendarmerie dans l'Aisne, accompagné ce jour-là d'une collègue. Elle a les yeux en l'air, lunettes de soleil sur le visage. Le drone doit toujours être visible, à une centaine de mètres d'altitude, rappelle Gauthier Caumartin.

"Seul, le télépilote ne peut pas gérer tout cet environnement."

Gauthier Caumartin, adjudant-chef

à franceinfo

"L'espace aérien ne m'est pas dédié exclusivement. Là, on a pu voir qu'il y avait également des drones de journalistes qui étaient sur zone. Il faut l'assistance d'un observateur, qui va renseigner le télépilote sur l'approche d'un autre drone, d'un aéronef, un avion, un hélicoptère, mais aussi la faune, puisqu'il est régulier d'avoir des attaques d'oiseau sur les drones."

Des informations précieuses pour les autorités

Quelques minutes plus tard, l'objet tant attendu, la flamme, est déjà là. Les images du drone sont alors transmises en direct et de manière cryptée à la préfecture. "La mission première, c'est de renseigner, détaille Gauthier Caumartin, c'est pour cela que les images sont diffusées au centre opérationnel départemental, à la préfecture, pour renseigner le commandement sur l'évolution de la manifestation, et ainsi leur permettre de prendre les décisions les plus appropriées."  

Arrivée de la flamme olympique à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne, le 17 juillet 2024. (YANNICK FALT / RADIO FRANCE)

Des images qui ne sont pas enregistrées, sauf en cas de soupçon d'infraction. Dans ce cas, elles sont gardées sept jours, sauf réquisition judiciaire dans le cadre d'une enquête. La reconnaissance faciale, elle, est interdite. La mission se finit au son des alarmes de batterie. Ce jour-là, il n'y a rien à signaler. Les forces de l'ordre utilisent des drones depuis une quinzaine d'années déjà, mais ce n'est que l'an dernier que leur usage a été strictement encadré.  

Les gendarmes et leurs drones pour sécuriser les JO : reportage de Yannick Falt

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