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Rester à la maison

Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, fait le tour de l'actualité olympique et paralympique en vue des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pas d'embrassade, de poignée de main ou de cri de guerre pour Cécilia Berder ce weekend à la coupe du monde. Le programme sera de rester à la maison. (BIZZI TEAM)

La reprise des coupes du monde a sonné ce week-end pour le sabre international. Mes collègues ont pris la route en début de semaine pour retrouver les étrangères. Direction la capitale de la Géorgie, Tbilissi.

Ce voyage se fera sans moi. Pourtant, je ne suis ni punie, ni blessée. Je suis enceinte et ma place en ce moment n'est plus vraiment sur des pistes d'escrime.

Du bon sens dans les entraînements

Le projet sportif reste le même mais c'est l'occasion, après les Jeux, de découvrir cette parenthèse enchantée. Le timing est forcément difficile à trouver quand on est sportive de haut niveau, surtout qu'on ne décide pas quand on va tomber enceinte.

Je continue les entraînements, évidemment en adaptant la pratique. Tous les mois, je fais le point avec ma gynécologue pour définir le programme. Les activités tournent autour de la natation, de la musculation, du yoga et du travail technique (leçons, travail de jambes et vidéos). Fentes, bonds et compétitions sont désormais interdits.

Se muer en supporter

Ce week-end aura donc lieu la première compétition internationale de 2022, et cela m'a fait tout drôle de les voir partir. La salle d'armes est devenue de plus en plus tranquille. Le vestiaire s'est vidé petit à petit.

Je vais certes rester à la maison, mais le réveil est déjà programmé pour me muer en supportrice derrière mon écran. C'est parfois même presque plus stressant que de tenir son sabre, et de se retrouver à quelques mètres de son adversaire. J'ai eu des messages d'étrangères me demandant pourquoi je n'étais pas là. J'espère bien leur manquer un peu durant cette période.

Pour les conditions sanitaires sur ce premier évènement international de 2022, la situation est toujours aussi compliquée. Les tests se répètent, comme pour tout le monde, avec le stress d'être positive avant de partir et de ne pas pouvoir participer.

S'ajoute à cela le risque d'être positive sur place. La sanction serait de 10 jours d'isolement dans une clinique en Géorgie sans contact. Ce voyage aura donc son lot de tensions, en espérant voir nos françaises briller, et rentrer dans notre centre d'entraînement en temps et en heure.

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