Taxis volants pour les JO : "Jusqu’au bout, le gouvernement aura été dans le déni démocratique et de l’écologie", s’indigne David Belliard

L'élu écologique parisien dénonce un nouveau passage en force "pour faire plaisir à quelques lobbys et quelques intérêts financiers" alors qu'un arrêté vient d'autoriser la création d'une plateforme flottante sur la Seine pour les taxis volants.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
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Le futur taxi volant des Jeux de Paris, à l'essai au dernier salon aéronautique du Bourget. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

"Jusqu’au bout, ils auront été dans le déni démocratique, mais aussi dans le déni de l’utilité et de l’écologie", s’indigne mardi 9 juillet sur France Bleu Paris l’élu écologiste en charge des Transports à la mairie de Paris, David Belliard. Le gouvernement vient d’autoriser la création d'une plateforme flottante sur la Seine, au niveau d’Austerlitz (13e arrondissement), permettant le décollage et l'atterrissage de taxis volants électriques à Paris pendant les Jeux olympiques.

Un arrêté a été publié mardi au Journal officiel stipule que la plateforme pourra "être exploitée jusqu'au 31 décembre 2024 au plus tard". Malgré le feu vert du gouvernement, les promoteurs de ces appareils devront se contenter de vols de démonstration gratuite pendant les Jeux olympiques, faute d'avoir pu obtenir dans les temps une certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA).  

"Antiécologique" et réservé "aux plus fortunés"

"Ce gouvernement n’a plus aucune légitimité démocratique", fustige David Belliard, alors que le camp présidentiel n’a plus la majorité à l’Assemblée nationale, "mais il continue d’aller à l’encontre du Conseil de Paris". Il rappelle que "l’ensemble du Conseil" a voté contre l’expérimentation de ces taxis volants, "gauche, écologistes et droite". "Parce que ça n’a pas d’utilité, c’est antiécologique, c’est très cher, ça va concerner uniquement les plus fortunés", évoque David Belliard, alors qu’un trajet pourra coûter plus de 100 euros pour une distance de 35 kilomètres. "C’est aberrant", déplore l’élu parisien. Selon lui, le gouvernement "continue de passer en force pour faire plaisir à quelques lobbys et quelques intérêts financiers".

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