Témoignages "Physiquement, c'est très dur" : des journées à rallonge pour certains salariés des Jeux olympiques de Paris 2024

Des salariés des JO attendent la fin de la compétition, dimanche, avec impatience. Épuisés par des horaires de travail conséquents, leur contrat en forfait jour ne prévoit pas le paiement d'heures supplémentaires.
Article rédigé par Camille Marigaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La CGT alerte sur des dépassements du temps de travail légal pour certains salariés des Jeux olympiques, sans la moindre rémunération d’heures supplémentaires (photo d'illustration, le 28 juillet 2024) (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

L'organisation des Jeux olympiques de Paris est saluée en France et aussi, à l'étranger. La compétition se termine dimanche 11 août avec des succès côté sportif, comme du côté de l'engouement du public. Malgré tout, la CGT alerte sur des dépassements du temps de travail légal pour certains salariés des Jeux, sans la moindre rémunération d’heures supplémentaires.  

Franceinfo a recueilli les témoignages de certaines salariés dont les prénoms et les voix ont été modifiés pour garantir leur anonymat. Embauchée il y a six mois en contrat-cadre, Pauline s'excuse pour sa voix très fatiguée. Son dernier jour de repos remonte au 19 juillet dernier, c'est-à-dire il y a près de trois semaines. Elle supervise des sites de compétitions, du matériel à l'éclairage, avec des journées à rallonge pendant les épreuves. 

Besoin de repos 

"Il faut être là, à peu près, deux heures et demie avant le coup d'envoi du premier match donc il faut être là à 6 heures, 6h30. Le dernier match finit à 23 heures mais après, il y a encore toutes les étapes techniques de nettoyage, de rangement. On est là jusqu'à 1 heure du matin, voire plus", décrit-elle. Elle attend désormais lundi 12 août et la fin de son contrat pour se reposer. "Ce n'est pas facile, confie la jeune femme. Je suis enceinte, donc là, physiquement, c'est très dur. Ça me fait super peur mais je n'y pense pas parce que sinon, je commence à craquer."

Le contrat de Pauline est en forfait jour, elle n'est donc pas payée en fonction des heures travaillées, sauf que ces salariés ont bien un emploi du temps. C'est le cas de Sarah embauchée il y a deux mois : "Je n'ai aucun souci à être soumise à planning à condition que mes heures supplémentaires soient payées avec majoration comme le dit la loi". Le problème, c'est que le forfait jour ne prévoit pas le paiement d'heures supplémentaires. La CGT réclame donc au Cojop des négociations immédiates. De son côté, Paris 2024 assure que cette organisation s'inscrit strictement dans le cadre légal. 

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