JO 2022 : ce qu'il faut savoir sur le nouveau mode de sélection des porte-drapeaux français pour les Jeux de Pékin

Comme à Tokyo six mois plus tôt, un duo mixte d’athlètes français portera les couleurs bleu blanc rouge à Pékin, le 4 février 2022, jour de la cérémonie d’ouverture des 24e Jeux olympiques d’hiver. Le Comité national olympique et sportif français a changé le mode de désignation de ces porte-drapeaux pour le rendez-vous chinois. Dans ce nouveau fonctionnement en trois étapes, le public est appelé à voter à partir de vendredi 17 décembre.

Si Martin Fourcade avait été choisi comme porte-drapeau français des JO de Pyeongchang en 2018 par le conseil d'administration du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le mode de désignation pour Pékin 2022 est autrement plus long et complexe. Le CNOSF a imaginé un nouveau processus en trois étapes s’étirant sur plusieurs semaines. "Notre objectif est d'harmoniser les modes de sélection et donc d'appliquer ce qui se fait l'été à l'hiver, avec une élection par les pairs", justifie Rose Blondel, chargée de communication du CNOSF. 

Le vote final se tiendra autour du 21 janvier 2022, après la publication de la sélection olympique. Et les noms des heureux élus seront dévoilés entre le 24 et le 27 janvier, soit une dizaine de jours seulement avant l’ouverture des Jeux. En parallèle de cette annonce, les noms des porte-drapeaux pour les Jeux paralympiques y seront également révélés. Si les modalités de cette dernière élection n'ont pas encore été dévoilées, le processus sera toutefois différent. "Les athlètes éligibles, selon des critères définis, pourront se porter candidats auprès du Comité paralympique et sportif français (CPSF), puis les athlètes de la liste large Pékin 2022, dont les sélections ne sont pas encore effectives, pourront voter pour le candidat de leur choix", a précisé le CPSF à farnceinfo: sport.

Un appel aux votes sur Facebook

Principale nouveauté : pour la première fois, le public est sollicité dans la sélection des porte-drapeaux olympiques – l’été dernier, les internautes avaient déjà élu Sandrine Martinet et Stéphane Houdet pour mener la délégation paralympique à Tokyo. "Inclure le grand public dans le processus nous permet de faire parler plus largement des Jeux de Pékin, des sports olympiques d'hiver et des athlètes qui sont finalement assez peu connus, en dehors de deux ou trois têtes d'affiche", détaille Rose Blondel. 

Le public est appelé à voter à partir du 17 décembre sur la page Facebook de l’équipe de France olympique. Mais attention, les Français ne choisiront pas directement les deux sportifs qui auront l’honneur de brandir la bannière tricolore. Ils devront sélectionner les ambassadeurs dans chaque discipline. Le tout, parmi un panel de 69 athlètes préalablement désignés par les trois fédérations olympiques d’hiver (ski, sports de glace, hockey sur glace). Pour choisir leurs candidats au statut d’ambassadeur, les fédérations se sont appuyées sur plusieurs critères : "le palmarès sportif, notamment les médailles olympiques, le respect et l'incarnation des valeurs olympiques, l'éthique sportive".

Un vote sera organisé dans chaque discipline durant sept jours. Échelonnée, la procédure s'achèvera le 7 janvier. Premier à ouvrir le bal : le biathlon, avec un vote lancé le 17 décembre à 15 heures. 

Une décision collégiale des "ambassadeurs"

À la manière des élections américaines, les 26 ambassadeurs élus par les internautes formeront un "collège de grands électeurs". Ils éliront de "manière collégiale" parmi eux les deux porte-drapeaux de la délégation française. Subtilité importante : les ambassadeurs pourront se porter candidat, ou non, à ce rôle aussi prestigieux que parfois lourd à porter. Être ambassadeur ne signifie donc pas forcément être candidat, mais impossible de l'être sans avoir reçu l'assentiment de sa fédération puis du public.

Par ailleurs, des sports olympiques comme le hockey sur glace, bien que non qualifiés à Pékin, enverront des ambassadeurs, qui de fait ne pourront pas se présenter comme candidats.