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JO 2022 : "L'important, c'est que tous les athlètes puissent arriver à Pékin en étant négatifs et le rester", selon Nathalie Péchalat

Elle est présidente de la Fédération française des Sports de glace et cheffe de mission pour les JO d'hiver qui commencent à Pékin vendredi 4 février. Pour Nathalie Péchalat, deux objectifs : la sécurité sanitaire des sportifs français et la barre des 15 médailles.

Article rédigé par franceinfo
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La présidente de la Fédération française des Sports de glace, Nathalie Péchalat, à Romilly-sur-Seine (Aube) le 4 octobre 2021 (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Les athlètes français se préparent à vivre les JO de Pékin, du 4 au 20 février, sous une bulle sanitaire stricte, "plus stricte que les Jeux olympiques de Tokyo en 2021", a indiqué Nathalie Péchalat, présidente de la Fédération française des Sports de glace, cheffe de mission pour les Jeux Olympiques d'hiver de Pékin 2022, samedi 29 janvier sur franceinfo.

Pour ne pas être contaminés par le Covid-19, les athlètes "ont réduit tous leurs contacts" avant leur arrivée sur place et, une fois sur le territoire chinois, "ils sont soumis à des contraintes comme rentrer ses températures, faire des tests quotidiens", a-t-elle expliqué. "On est revenu aux basiques, l'important, c'est de participer, que tous les athlètes puissent arriver sur le sol pékinois en étant négatifs et le rester pour pouvoir s'élancer", a résumé Nathalie Péchalat, qui espère que l'équipe de France remportera "15 médailles".

franceinfo : Ces JO de Pékin ont lieu dans un contexte particulier pour les athlètes, en raison de la pandémie, est-ce que c'est une source de stress ?

Nathalie Péchalat : C'est un contexte très particulier, beaucoup plus strict que les Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Honnêtement, c'est stressant pour les athlètes et pour l'équipe qui encadre puisqu'il y a toujours beaucoup d'incertitudes. Il y a un protocole très strict avant le départ et dès qu'on arrive sur le territoire chinois, avec des isolements s'il y a des cas positifs. Il y a beaucoup, beaucoup de contraintes. En amont, il y a eu des mesures qui ont été prises de manière individuelle et responsable. Ceux qui habitaient en colocation ont pris des appartements isolés. Évidemment, ils ont réduit tous les contacts lors des fêtes de famille. Il n'y a plus de vie sociale, plus de vie personnelle et plus de vie familiale. Tout est centré sur leur objectif de Pékin 2022.

Et une fois sur place, dans cette bulle sanitaire, comment le vivent-ils ?

Ils sont soumis à des contraintes comme rentrer ses températures, faire des tests quotidiens, mais ils ont l'habitude. Tous les athlètes, avec leurs compétitions internationales, ont vécu ce genre de situation. Ce qui était très contraignant, c'était de ne surtout pas attraper le Covid avant d'arriver sur place, mais après quand on arrive vraiment dans la bulle sanitaire olympique, je pense que ça va mieux. C'est tellement un monde à part les Jeux olympiques, on navigue entre le site olympique et le village. Quand on a fini ses compétitions, on peut aller sur les sites olympiques pour voir les copains de l'équipe de France, mais même sans la bulle sanitaire, on est dans sa bulle quand on est acteur des Jeux olympiques.

"On est revenu aux basiques : l'important, c'est de participer. Que tous les athlètes restent négatifs pour pouvoir s'élancer."

Nathalie Péchalat

à franceinfo

Que se passe-t-il si un athlète est déclaré positif une fois sur place ?

Il est mis en isolement. S'il a des symptômes, il va se rendre dans un lieu dédié, un petit hôpital, s'il n'en a pas, il va être testé tous les jours jusqu'à l'obtention d'un test négatif, même de plusieurs tests négatifs, pour pouvoir reprendre part à la compétition. Donc c'est un moment où on doit se sentir très seul, très faible, avec beaucoup d'incertitudes. Le temps d'attente, la gestion du temps d'attente dans le sport de haut niveau, c'est un temps qui est crucial. Tout est planifié pour arriver à avoir le pic de conscience, le pic de forme, au même moment et à atteindre la plus haute performance qu'il soit, et là, ça peut sérieusement remettre en question les capacités de l'athlète.

Combien vise-t-on de médailles ?

Comme je l'ai dit, on a juste envie de participer aujourd'hui, de voir nos 88 athlètes s'élancer. Si tout va bien, on aimerait bien faire aussi bien qu'en 2018, c'est-à-dire 15 médailles.

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