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JO 2022 : le freestyleur britannique Gus Kenworthy critique l'attribution des Jeux à la Chine

Gus Kenworthy a condamné "les atrocités en matière de droits de l'homme dans le pays", samedi, lors de la finale de ski halfpipe des Jeux de Pékin.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le freestyleur Gus Kenworthy lors des Jeux olympiques de Pékin, le 17 février 2022. (BEN STANSALL / AFP)

Le skieur freestyle britannique Gus Kenworthy a critiqué, en marge de la finale de ski halfpipe des JO 2022 samedi 19 février, l'attribution des Jeux d'hiver à la Chine en raison d'"atrocités en matière de droits de l'homme".

"Quand il y a des atrocités en matière de droits de l'homme dans le pays et une mauvaise position sur les droits LGBTQ, cela doit être pris en compte par le CIO (Comité international olympique)", a déclaré le sportif de 30 ans après sa 8e place en finale, la dernière compétition de sa carrière. "Le CIO pourrait aider à dicter ce changement en insistant sur certaines questions", a t-il ajouté, indiquant que s'il aimait les Jeux olympiques, "ils pourraient être meilleurs".

La Chine fait l'objet de nombreuses critiques concernant la situation au Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane. Des associations de défense des droits humains accusent Pékin d'avoir engagé depuis 2017 une répression systématique des Ouïghours et des autres ethnies musulmanes de la région, comme les Kazakhs.

Elles reprochent au régime chinois d'avoir recours au travail forcé et à des stérilisations forcées et d'avoir enfermé plus d'un million de personnes dans des camps de rééducation.

Défenseur des droits LGBTQ

Médaillé d'argent en slopestyle en 2014 à Sotchi sous les couleurs américaines, Gus Kenworthy a révélé son homosexualité en 2015 et s'inscrit comme un fervent défenseur des droits LGBTQ aux Jeux. Il a notamment déclaré souhaiter voir le CIO adopter une approche plus proactive pour aider "les personnes marginalisées et privées de leurs droits", "parce que tout le monde regarde" et qu'il y a une "opportunité de créer un changement positif".

Né d'un père américain et d'une mère britannique, Gus Kenworthy, qui a choisi depuis 2019 de représenter la Grande-Bretagne, a également regretté que les skieurs ne soient pas consultés par le CIO à propos "d'une discussion sur un report, ou l'attente ou quoi que ce soit" lorsque les conditions sont difficiles. "Parfois on a l'impression que leur coeur n'est pas au bon endroit, que c'est un jeu cupide", a t-il insisté.

"Je sais que nous sommes une des dernières épreuves donc il n'y avait pas beaucoup de solution pour la reporter, mais c'était horrible aujourd'hui", a-t-il assuré à propos des fortes rafales de vent.

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