Reportage "C’est de loin la meilleure piscine de France !" : dans les coulisses des premiers entraînements de l'équipe de France de plongeon au Centre aquatique olympique

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L’équipe de France de plongeon, dont Jade Gillet et Emily Hallifax, est la première à découvrir les installations du CAO à Saint-Denis avant sa mise en configuration JO à partir d’avril. (Jérôme Val / RADIO FRANCE)
Avant Paris 2024, l’équipe de France de plongeon est la première à découvrir le Centre Aquatique Olympique (CAO) de Saint-Denis. Pendant tout le mois de mars, les Bleus peuvent s’entraîner dans cette piscine flambant neuve qui sera inaugurée début avril.

Sous l’imposante voûte de bois du Centre Aquatique Olympique (CAO), les sauts à trois mètres ou dix mètres s'enchaînent lundi 11 mars. Derrière les plongeurs, les bras tendus avant d’exécuter leurs figures, on distingue à travers les larges fenêtres le Stade de France et le trafic sur l’A1. L’équipe de France est seule dans cette immense espace, qui accueillera les épreuves de natation artistique, plongeon et les phases qualificatives de water-polo à partir du 26 juillet prochain. 

"Ça fait longtemps qu’on rêve de cet endroit, s’enthousiasme l’expérimenté Franco-britannique Gary Hunt (39 ans). Ça atteint tous nos rêves. Je trouve que c’est une taille vraiment idéale. C’est de loin la meilleure piscine de France." Ce spécialiste du haut vol remonte l’escalier qui mène aux plateformes. Le CAO en compte cinq, d’un, trois, cinq, sept, et dix mètres.

Comme tous les plongeurs à 10m, l’expérimenté Gary Hunt doit souvent s’entraîner à l’étranger faute de structures adéquates en France. (Jérôme Val)

"Si vraiment tous les gradins sont remplis, ça va être énorme"

Au bord de l’immense bassin de soixante-dix mètres de long, l’œil attentif et un mètre à la main pour prendre des mesures, Michel Boussard confirme :  "Le CAO n’a rien à envier aux bassins que je connais, explique cet ancien juge international qui a participé à plusieurs jeux olympiques. Et j’en connais un paquet puisque j’ai été juge pendant 24 ans. Cette piscine est parfaitement dimensionnée et je pense qu’elle fera l’affaire." Même si les Bleus trouvent l’eau encore un peu froide (21 degrés ce lundi). "Elle se réchauffe un peu tous les jours", veut croire Gary Hunt.   

Même si les clés ont été remises au COJO avec 1 mois d’avance, il reste encore quelques travaux d’aménagements à effectuer (Jérôme Val / RADIO FRANCE)

Des entraînements avant tout le monde sur le site des épreuves olympiques, c'est un cadeau inespéré pour cette équipe de France qui depuis près d'un an et la fermeture pour travaux de la piscine Maurice-Thorez de Montreuil [la seule en région parisienne à disposer d’une plateforme à dix mètres] fait fonctionner le système D. Les Bleus doivent se débrouiller pour trouver des sites alternatifs, à Strasbourg ou à l'étranger. Ça coûte cher, c’est fatigant. Ce répit d’un mois à Saint-Denis est une aubaine. "Ça fait du bien de ne plus prendre le train, de ne plus aller à droite et à gauche, confirme Clémence Monnery, la directrice du plongeon tricolore. Savoir que l’on peut s’entraîner un peu comme on veut est un vrai avantage. La Métropole du Grand Paris a joué le jeu, ils ont été top avec nous. C’est royal, on n’est plus obligés de galérer."  

Pour Emily Hallifax, difficile encore d’imaginer que la piscine sera garnie de 5 000 spectateurs pendant les JO (Jérôme Val / RADIO FRANCE)

La Métropole du Grand Paris, le propriétaire et maître d’œuvre du site, a même donné les clés du CAO aux organisateurs des Jeux avec un mois d’avance. Le bâtiment sera inauguré le 4 avril et en attendant, les plongeurs en profitent. Ils regardent vers les tribunes aujourd'hui vides, 5 000 places qui seront remplies cet été. Difficile de se projeter. "Je ne m’imagine pas du tout, rigole Jade Gillet. Pour l’instant, c’est tout tranquille, il y a encore des travaux." "Si vraiment tous les gradins sont remplis, ça va être énorme, complète Emily Hallifax. Quand on est là-haut, à dix mètres, on se sent riquiqui. C’est impressionnant."

Le Centre aquatique olympique (CAO) sera inauguré le 4 avril en présence d’Emmanuel Macron. (Jérôme Val / RADIO FRANCE)

La séance du jour est finie. Les plongeurs se rhabillent avec le casque de chantier, une chasuble fluo et des chaussures de protection. Car les ouvriers sont encore là, les travaux ne sont pas totalement terminés. 

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