Reportage "C'est une vraie fierté de pouvoir participer à ces JO" : pour Paris 2024, la RATP recrute des agents de sécurité

L'entreprise veut embaucher 120 agents supplémentaires afin de renforcer la sécurité dans les transports franciliens. franceinfo a suivi une patrouille qui vient d'intégrer de nouvelles recrues.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des agents de sûreté patrouillent dans le métro parisien. (photo d'illustration) (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Recherche agents de sécurité pour les JO", pourrait dire l'annonce de la RATP. L'entreprise veut recruter 120 agents cette année pour sa police interne, le Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), soit quasiment 10% de l'effectif total. Sans compter les 40 recrutements qu'elle va effectuer en interne via des reconversions, de conducteurs de bus, d'agents de guichet ou de contrôleurs. Avant les JO de Paris, la RATP annonce vouloir recruter plus de 5 000 personnes, tous métiers confondus, pour améliorer son service.

Un lieu discret avec une façade anonyme, près d'une station de la ligne 13 du métro en Seine-Saint-Denis, c'est là qu'est installée l'une des unités du GPSR. On y trouve un espace de restauration, une salle de sport toute équipée et une armurerie. 200 agents y sont rattachés, opérant sur le secteur ouest de l'Île-de-France. Parmi elles, des nouvelles recrues comme Mégane, attirée par la perspective des Jeux olympiques : "J'ai travaillé dans le commerce juste avant la RATP et auparavant j'ai été pompier volontaire et militaire au sein de l'armée de Terre".

C'est une vraie fierté de pouvoir participer à ces JO, de pouvoir être sur le terrain en première ligne. Je n'ai pas d'appréhension. Je suis plutôt très impatiente, justement, de pouvoir y être"

Mégane, agente du GPSR

à franceinfo

La RATP espère pouvoir attirer, comme Mégane, des candidats motivés. Il n'y a pas de profil type exigé, mais une formation très exigeante d'un peu plus de quatre mois. Avec, au final, seulement un recrutement en moyenne sur 70 dossiers déposés, selon Didier Robidoux, le directeur de la sûreté.

100 équipes patrouilleront cet été

Les agents du GPSR sont assermentés et peuvent donc fouiller les bagages ou dresser des PV. Leur équipement comprend notamment un pistolet semi-automatique. Nicolas, chef d'équipe, vient le retirer auprès de Ludovic, dans l'armurerie de la base, ultra-sécurisée avec badge d'accès. Il y prend deux chargeurs et charge son arme.

Les équipes sont composées de trois agents qui patrouillent dans le métro. L'essentiel de leur mission consiste à rassurer les voyageurs par une présence visible, ce qui n'exclut pas des interventions plus musclées, précise un autre Nicolas, qui a cinq ans d'ancienneté au sein du GPSR : "Le métro, ça concentre aussi toutes les problématiques qu'il peut y avoir dans la société. Et dans une grande ville, il peut y avoir du port d'arme, il peut y avoir certains soucis. Après, c'est pas forcément ce qui va occuper 90% de notre emploi du temps."

Comme ses collègues, Nicolas travaillera au moment des Jeux olympiques. En tout, une centaine d'équipes du GPSR patrouillera au quotidien sur la période, soit une vingtaine de plus qu'un été habituel.

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