JO de Paris 2024 : absents à Tokyo, candidats à l’or à la maison, le changement de dimension des Bleus du rugby à 7

Trois ans après avoir manqué les Jeux de Tokyo, l’équipe de France masculine de rugby à 7 espère décrocher sa première médaille olympique, à Paris.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Paulin Riva, Jordan Sepho et Antoine Dupont à l'entraînement avant les Jeux olympiques à Pau, le 11 juillet 2024. (AFP)

Il y a trois ans, à Tokyo, ils avaient vu de loin les Bleues se battre jusqu’en finale pour ramener la première médaille tricolore, en argent, de l’histoire du rugby à 7. Cette année, les Bleus seront bien présents sur la pelouse du Stade de France, devant leur public dès le mercredi 24 juillet (en direct sur France télévisions et france.tv), pour affronter les Etats-Unis (16h30) et l'Uruguay (20 heures). Trois ans après avoir "pris une baffe [...] assez sévère" dans la course à la qualification pour les Jeux de Tokyo, selon les mots du sélectionneur Jérôme Daret face à la presse lundi, les joueurs de l’équipe de France masculine abordent les Jeux de Paris dans un environnement très différent. 

Car ces dernières années, l’équipe et le projet ont changé de dimension. Entraînés par leur capitaine historique Paulin Riva et, depuis le début de l'année, leur superstar Antoine Dupont, les Bleus arrivent à Paris auréolés de leur premier titre en World Series, le championnat mondial de rugby à 7, glané en mai à Madrid. 

Professionnalisation et structuration

"C’est une progression qui n’a cessé de tendre vers le professionnalisme, que ce soit dans l’organisation, la structuration des entraînements. Ça a vraiment émané de tout ça au fur et à mesure des années", explique Stephen Parez, le seul membre du groupe à avoir déjà participé aux Jeux olympiques, à Rio en 2016. Il assure que c’est même "le jour et la nuit", entre les derniers Jeux et la situation actuelle.  

Dans cette progression, l’équipe s’est notamment appuyée sur "un travail de fond fait par Christophe Reigt [le manager général], les clubs, la fédération, la LNR [Ligue nationale de rugby]", souligne Jérôme Daret. Il cite notamment la création du Supersevens, compétition professionnelle lancée en 2020, qui a permis d’avoir "des joueurs plus habitués à la discipline et amenant une plus-value en équipe de France". Cette saison, certains ont aussi été mis à disposition de manière permanente ou ponctuelle par leurs clubs, ce qui a solidifié le groupe.

Les résultats se sont fait ressentir dès 2023 et une campagne sérieuse pour valider sur le terrain la qualification olympique automatique en tant que pays-hôte, ainsi qu’une 4e place finale après le dernier tournoi. Avant de décrocher enfin l’or en 2024, à Los Angeles et à Madrid. De quoi entretenir une dynamique positive, et la mise en lumière qui va avec. "Une équipe qui ne gagne pas, ça n'intéresse pas beaucoup, reconnaît Stephen Parez. Au fur et à mesure des performances, des finales, des médailles de bronze et l’or cette année, on sent un engouement quand même beaucoup plus présent qu’avant." 

Devenus "chercheurs d'or"

Sur tous ces plans, les Bleus ont aussi été renforcés par l’arrivée d'Antoine Dupont. Depuis son premier entraînement début janvier, il a pris part aux trois médailles décrochées cette année. "Il nous a donné la clé pour gagner", sourit le capitaine tricolore Paulin Riva, avant de louer son expérience du haut niveau. Mais les atouts de ce collectif ne se résument pas au joueur du Stade toulousain. "La force de ce groupe c’est d’avoir de grandes individualités, beaucoup de joueurs de talents, mais surtout la primeur pour l’équipe, pour le collectif, toujours", explique le n°9 du XV de France, qui assure avoir rejoint un collectif "qui performait déjà".

Forcément projetés parmi les favoris après leurs résultats en 2024, les Bleus avancent entre ambition et prudence. "On va y aller avec beaucoup d’humilité et de détermination à la fois, assure Jérôme Daret. On est là pour chercher l’or. On est des chercheurs d’or. Cette année on a réussi à trouver un peu le filon [...] et on est en quête de vouloir continuer à grandir."

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