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JO 2022 : "Comment je vais ? C'est un peu le néant", confie Antoine Adelisse, blessé au genou lors d'un entraînement en slopestyle

Le skieur acrobatique français souffre d'une rupture des ligaments croisés, après une chute lors d'un entraînement, lundi, en vue de l'épreuve de slopestyle.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Le skieur acrobatique Antoine Adelisse, à Font-Romeu (Pyrénées-Orientale), le 16 janvier 2022. (RAYMOND ROIG / AFP)

Cette saison aura été pénible jusqu'au bout pour Antoine Adelisse. Le skieur acrobatique français faisait partie des vraies chances de médaille du clan tricolore. Mais il n'aura jamais pu défendre pleinement ses chances, plombé par son physique. Arrivé à Pékin avec deux fractures dans le bas du dos suite à une chute aux X-Games le 21 janvier, Adelisse repart de Chine avec le genou dans le sac. Il souffre d'une entorse avec lésion du ligament croisé antérieur, subie lors d'un dernier entraînement avant l'épreuve du slopestyle, lundi 14 février.

Eliminé en qualifications du big air en début de quinzaine, Antoine Adelisse voit la guigne le poursuivre. Son genou s'est dérobé pour la troisième fois de sa carrière, à seulement 25 ans. "Comment je vais ? C'est un peu le néant, nous a répondu le Nantais à Pékin. Je sais ce qui m'attend, je connais trop bien la musique, c'est juste que cette fois, cela arrive sûrement au pire moment. J'ai tout mis en œuvre, j'ai été jusqu'à mettre ma santé en péril pour participer aux Jeux olympiques. Je tombe dans le pire scénario possible. J'aurais plus accepté de me faire le genou en avant-saison que là, après avoir vécu six mois de complications entre les côtes et le dos."

"Je ne suis pas allé au-delà, je ne suis pas un kamikaze"

Après le big air, Antoine Adelisse s'était pourtant rassuré par sa condition physique. Cependant, frustré par un résultat en deçà de ses espérances et de son potentiel (médaillé d'or aux X Games 2020, puis en argent en 2021), le Français n'a pas compté ses efforts pour décrocher sa place en finale sur le slopestyle. "On a eu un entraînement supplémentaire, j'y suis allé peut-être un peu relâché. J'avais juste besoin de sentir la neige. Je fais une erreur sur le troisième rail et mon genou part complètement. Ça s'est passé parce que j'ai voulu mettre en place un run qui pourrait aller en finale, parce que je m'en sentais les capacités. J'accepte les deux côtés de cette prise de risque."

Freeski big air (H) : le résumé des trois passages du Français Antoine Adelisse

"Je suis resté lucide tout au long de mes épreuves et de mes entraînements, se défend-il. La figure sur laquelle je tombe, c'est quelque chose que je ne maîtrisais pas complètement mais qui était complètement dans mes capacités physiques. Je ne suis pas allé au-delà, je ne suis pas un kamikaze. Je suis resté à l'écoute de mon corps."

Une longue rééducation l'attend désormais, mais si Antoine Adelisse accuse le coup, il se refuse à tout jeter aux oubliettes. "C'était un sacré miracle que je prenne le départ et que je fasse ces sauts en big air. Ça aurait mérité d'aller plus loin. Je suis fier et je pars la tête haute de ces Jeux olympiques, je me suis transcendé pour prendre le départ. Je pense avoir livré une très belle prestation sur le big air alors que je ne m'en sentais pas capable."

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