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JO 2022 : "Ce vent est tellement bizarre", affirme le Français Johan Clarey, satisfait du report de la descente de ski alpin

Décalée puis finalement reportée en raison des conditions météorologiques, la course est désormais prévue lundi.

Article rédigé par Quentin Ramelet - De notre envoyé spécial à Yanqing
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'arrivée de la descente olympique hommes, événement reporté en raison du vent, le 6 février 2022, à Yanqing (Chine). (QUENTIN RAMELLET / FRANCE INFO SPORTS)

Reporter la descente masculine est presque devenu une habitude aux Jeux olympiques, comme le souligne le skieur français Johan Clarey. "A Vancouver [en 2010], on avait couru très tard, trois ou quatre jours après. A Pyeongchang [en 2018], on avait couru le lendemain", rappelle le doyen de l'équipe de France de ski alpin interrogé par franceinfo: sport. Ce dernier ne se montre donc guère étonné de voir la descente olympique reprogrammée au lundi 7 février, après avoir été décalée à trois reprises dimanche.

Un "vent incroyable", "tellement bizarre", est le fautif. "Moi, je préfère courir dans des bonnes conditions, a-t-il expliqué à France Télévisions. On est tous prêts à courir plus tard pour avoir des conditions correctes pour tout le monde plutôt que de courir dans une loterie et un truc complètement imbécile."

Le vent "tourne tout le temps"

Le vent est tout aussi violent qu'imprévisible. Des rafales à plus de 60km/h ont été détectées tout au long du tracé. "Il y a des moments, ce sont des bourrasques. Et d'autres fois, comme ce [dimanche] matin, lors de la reconnaissance, sur la première double porte, c’était un vent dans le dos alors que dix mètres plus tard, c’était un vent de face. Mais vraiment plein vent dans le dos et plein vent de face, donc il tourne tout le temps."

"Pour certains coureurs, il va être de dos sur une portion, puis pour d'autres sur la même portion, il va être de face."

Johan Clarey, skieur français

à France Télévisions

Pendant une bonne heure, du côté de Yanqing, les organisateurs ont longuement hésité, préférant maintenir la descente à dimanche du fait d'un programme déjà très chargé. "Sécurité et équité" l'ont finalement emporté, selon un communiqué officiel du jury. 

Johan Clarey s'exprime sur la décision des officiels de reporter la descente hommes. Le représentant des athlètes auprès de la Fédération Internationale de Ski confirme que les conditions météorologiques difficiles ne permettent pas aux skieurs de prendre le départ en conservant l'équité entre les coureurs.
Ski - Descente (H) : La réaction de Clarey Johan Clarey s'exprime sur la décision des officiels de reporter la descente hommes. Le représentant des athlètes auprès de la Fédération Internationale de Ski confirme que les conditions météorologiques difficiles ne permettent pas aux skieurs de prendre le départ en conservant l'équité entre les coureurs.

Le "Rhon Rhon Jump", le saut de tous les dangers

"Il faut juste que ça ne soit pas dangereux, la décision s’est faite là-dessus", précise Johan Clarey. L'inquiétude réside, surtout, dans l'exécution des sauts. Le troisième, appelé le "Rhon Rhon Jump", pose problème, car il précède un virage très serré vers la droite (voir la vidéo ci-dessous). En cas de vent trop fort dans le dos, tout skieur arrivant à une vitesse incontrôlée pourrait partir dans le décor et se retrouver, au mieux, dans les filets de sécurité, au pire, dans les arbres ou rochers qui dessinent la montagne de Yanqing.

"Sur les sauts, j'ai parcouru 60 mètres", avait raconté à l'AFP le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, numéro un mondial de la spécialité, décrivant un vent venant "de toutes les directions" et particulièrement "difficile à contrôler".

Descente hommes 3D

Reprogrammée lundi à 5 heures (heure de Paris), cette descente olympique n'a pas fini de faire parler d'elle. La météo prévoyant toujours un temps très dégagé dans les deux ou trois prochains jours, le vent pourrait encore s'inviter. "A mon avis, les organisateurs vont essayer tous les jours, et quand un jour il y aura un bon créneau, ce sera parti, et il faudra être bon ce jour-là", prédit Johan Clarey. Ici à Yanqing, la galère des skieurs ne fait peut-être que commencer.

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