JO 2022 : Johannes Klaebo intouchable, déception pour Richard Jouve et Lucas Chanavat, éliminés en demi-finales
Titré à nouveau sur le sprint libre, mardi, le Norvégien empile les médailles d’or aux Jeux olympiques. C’est déjà sa quatrième à seulement 25 ans.
Mission accomplie pour Johannes Klaebo, sacré lors du sprint libre des JO de Pékin, mardi 8 février. Très attendu, le Norvégien n'a laissé à personne le soin de croquer dans la médaille d'or. En finale, il devance l'Italien Federico Pellegrino et le Russe Alexander Terentev. Richard Jouve, prétendant au podium, et Lucas Chanavat, sont restés à quai lors des demi-finales, dans une grande déception.
La Norvège respire. Son champion Johannes Klaebo a retrouvé ses jambes de feu. Il ne les avait pas perdues, mais son attitude lors du skiathlon avait fortement déplu au pays. Dominé par Alexander Bolshunov, il avait complètement relâché son effort pour terminer à une pâle 40e place à 9 minutes du Russe. Quand on s’appelle Klaebo, c’est l’or ou rien. L’affront a été lavé sur le sprint où le Norvégien s’est baladé. En finale, il a fait la course en tête pour ne laisser aucun espoir à ses concurrents. A 25 ans, le voilà déjà nanti de 4 titres olympiques, 6 titres mondiaux et 6 globes de cristal. Il y a quatre ans, il était reparti de Pyeongchang avec trois médailles d’or. Avec le 15 km classique vendredi, où il retrouvera Bolshunov, et les deux relais, il pourrait même se rapprocher du légendaire Bjorn Dahlie et ses huit titres olympiques et entrer un peu plus dans l'histoire du ski de fond mondial.
Klaebo dans les traces de Dahlie
C’est en demi-finale que Klaebo a le plus tremblé. Face à lui, un casting bien plus relevé que celui de la finale avec les deux Français Richard Jouve et Lucas Chanavat, le Russe Ustiugov et l’Italien Pellegrino. De gros calibres allaient forcément rester sur le carreau. Malheureusement, cela tombait sur la tête des Bleus. Avant ces Jeux, Jouve ne s’était pas caché. "Mes résultats de début de saison ont changé un peu mon statut. Mes ambitions sont claires, je ne compte pas revenir de Chine sans médaille." Dans une course tactique, le chef de file du fond tricolore avait réussi à se placer idéalement pour le sprint final. Battu d'un souffle par Pellegrino et Klaebo, il échouait à la troisième place et n’avait plus qu’à espérer un repêchage au temps. La seconde demi-finale était trop rapide et enterrait les espoirs du dauphin de Klaebo au classement de la Coupe du monde de la spécialité.
Le rêve olympique est passé. Tout le fond français y croyait fort tant Jouve semblait solide cette saison avec ses trois podiums en cinq courses. La déception en est d’autant plus grande. "Il ne m’a pas manqué grand chose", a lâché le Français en larmes. "C’était quasiment une finale et on sait que ça joue pas vite pour éliminer du monde. J’étais venu pour prendre une médaille individuelle. Il va falloir digérer ça…" Meilleur temps des qualifications, Lucas Chanavat était lui un peu court pour prétendre à une place en finale. "Il m’en a manqué dans la dernière bosse", a reconnu le Français. "Je n’ai pas réussi à garder de la vitesse. Je suis bien revenu sur la fin mais ça va tellement vite..." Roddy Darragon reste le seul médaillé français sur une épreuve individuelle. C’était l’argent du sprint en 2006 à Turin. Celui dont qui faisait tant rêver Richard Jouve.
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