Paris 2024 : comment Edouard Roger-Vasselin et Fabien Reboul, qui n'ont jamais joué ensemble, se préparent pour le double

Edouard Roger-Vasselin et Fabien Reboul ont été associés par la Fédération française de tennis pour jouer le double des Jeux olympiques de Paris, alors qu'ils n'ont jamais été partenaires auparavant.
Article rédigé par Sasha Beckermann - à Wimbledon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Fabien Reboul et Edouard Roger-Vasselin. (MAXPPP et AFP)

Un duo inédit représentera la France en double aux Jeux olympiques de Paris. Le 21 juin, après Roland-Garros, la Fédération française de tennis (FFT) a tranché en faveur de la paire Edouard Roger-Vasselin - Fabien Reboul, associant les deux Français les mieux classés à l'ATP dans la spécialité. Ils disputeront les JO pour la première fois de leur vie alors qu'ils n'ont jamais joué ensemble, ce qui ne les inquiète pas pour autant. 

Ils ont même décidé de ne pas s'aligner ensemble lors de la dernière grosse échéance avant les Jeux, Wimbledon. Edouard Roger-Vasselin y était engagé avec le Mexicain Santiago Gonzalez et a été éliminé au deuxième tour. "Wimbledon, c'est sur gazon, avec un jeu vraiment différent, explique-t-il. On en a parlé avec Fabien et on s'est dit que le mieux était que chacun garde sa routine avec son partenaire habituel. On basculera en mode Jeux olympiques juste après." Fabien Reboul, lui, disputait le tournoi britannique avec son compatriote et partenaire habituel, Sadio Doumbia. Ils ont été éliminés en huitièmes de finale.

"ERV" a remporté le double mixte de Roland-Garros en juin avec l'Allemande Laura Siegemund, avec qui il n'avait jamais joué avant le tournoi. Egalement vainqueur de Roland-Garros avec Julien Benneteau en 2014, il se veut quand même rassurant, notamment parce que les deux hommes ne vont pas bousculer tout leur jeu et leurs automatismes. "C'est vrai que c'est un peu l'inconnu, mais, déjà, Fabien va rester sur son côté puisqu'il joue à droite, et moi je vais rester sur mon côté gauche", analyse-t-il. "Les gens sont un peu inquiets parce qu'on n'a jamais joué ensemble, mais moi, c'est ma quatrième année de double, complète Reboul. Edouard a beaucoup d'expérience, on s'est affronté plusieurs fois, on connaît notre style de jeu."

"Je pense qu’on a vraiment une chance de gagner, j’y crois beaucoup."

Fabien Reboul

à franceinfo: sport

Le joueur de 28 ans concède que les automatismes ne seront pas les mêmes qu'avec Sadio Doumbia, mais se veut rassurant : "Je suis persuadé qu'on peut faire de bonnes choses sans se connaître à 100%. Et c'est rassurant aussi de se dire qu'on ne change pas tout du jour au lendemain. Par exemple, si on avait dû changer de côté, ça aurait été différent."

Se découvrir en dehors des courts

"Je vais lui demander comment il veut que je l'aide dans sa manière de jouer, glisse le Toulousain à propos de son aîné, âgé de 40 ans. J'ai beaucoup d'énergie sur le court, je tape fort, je crie quand je frappe, on m'appelle le bison pour ça. Lui est très calme, je pense que ça peut aussi l'aider d'avoir un joueur qui a cette fougue, surtout dans les moments chauds." Fabien Reboul attend de son futur coéquipier qu'il le canalise parfois, qu'il lui apporte du calme, de l'expérience aussi : "Il jouera un peu le même rôle que Sadio.

Les deux hommes ont profité de Wimbledon pour se découvrir en dehors des courts. "On a essayé de s'entraîner ensemble, même si c'est sur herbe, de discuter, aussi, histoire de se connaître un peu mieux, de s'apprécier et d'en savoir plus, même sur nos vies personnelles", avance Edouard Roger-Vasselin.

"C'est dur de trouver une connexion directement sur le terrain, on sent qu'elle est peut-être parfois un peu artificielle, reconnaît Fabien Reboul. C'est important de passer du temps ensemble, et surtout de créer du lien." Ils auront un seul tournoi pour s'habituer l'un à l'autre : l'Open de Hambourg (15-21 juillet), sur terre battue, après Wimbledon. Ensuite, il leur restera une petite semaine pour s'apprivoiser avant le début du tournoi olympique, le 27 juillet.

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