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A Rio de jouer !

La page olympique de Londres s'est refermée dimanche. Dans quatre ans, c'est à Rio de Janeiro que s'écrira le nouveau chapitre de la saga des anneaux. Le Brésil sera-t-il prêt pour cet immense défi ? La question est posée et les doutes sont encore très nombreux.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Pelé a pris le relais pour les JO de Rio en 2016 (ALPHA PRESS / MAXPPP)

La flamme est retournée se reposer à Olympie. Un petit feu qui sera entretenu avec minutie jusqu'aux JO d'hiver à Sotchi en 2014 puis à Rio en 2016. A moins de quatre ans de l'échéance, la cité brésilienne ne va plus pouvoir se cacher derrière l'édition londonienne et mettre les bouchées doubles pour être dans les temps. Si le Comité olympique brésilien (COB) et la municipalité de Rio se veulent rassurants, affirmant que tous les travaux ont déjà commencé, il reste à construire pratiquement tout le Village olympique, le Parc olympique et de nombreuses installations. "C'est maintenant que nous allons réellement sentir la complexité d'organiser un événement comme les  JO ", déclare à l'AFP Erich Beting, créateur de la "Máquina del deporte" (La  machine du sport, ndlr), un site internet spécialisé dans l'économie du sport. Or, "ces trois dernières années, nous nous sommes peu préoccupés de  commencer à construire le Village olympique et de créer les infrastructures nécessaires".

Le test du Mondial-2014

Le contre-la-montre est lancé et sera encore plus court que prévu. En organisant la Coupe du monde de football en 2014, le Brésil devra avoir accompli une bonne partie de ses infrastructures dès le Mondial. Un mal pour un bien en vue des JO même si ce ne sera sans doute pas suffisant. Le directeur général du Comité organisateur des JO -2016, Leonardo Gryner, a  récemment admis que les transports et la capacité hôtelière sous-dimensionnée de Rio étaient les domaines qui l'inquiétaient le plus. La "Ville merveilleuse", mondialement connue pour son carnaval exubérant et  son site naturel à couper le souffle, attend plus d'un million de touristes pour les Olympiades. Mais elle n'aura à offrir que 34.000 chambres d'hôtel.... A condition  qu'elle remplisse son objectif de faire sortir de terre 10.000 nouvelles chambres en quatre ans !

47 % des installations existent

Les autorités locales ont entamé les travaux pour prolonger une ligne de  métro jusqu'à Barra da Tijuca, une banlieue de Rio  située à environ 40 km du  centre-ville, dont elle n'est reliée que par une unique route aux  embouteillages chroniques. C'est là que seront situés le Village et le Parc olympiques et qu'auront  lieu plus de la moitié des compétitions. Les autorités ont promis de mettre en  place quatre lignes de bus rapides qui utiliseront des couloirs prioritaires. Les projets de mobilité urbaine "sont d'une manière générale en retard et le gouvernement admet qu'une partie ne sera pas réalisée pour la Coupe du  monde, ni même, pour beaucoup, pour les JO -2016", explique Carlos Campos, économiste à l'Institut d'investigation d'Economie appliquée (IPEA). Quelque 47% des installations sportives nécessaires existent déjà. Certaines datent des Jeux Panaméricains de 2007, 28% seront nouvelles et 25%, comme les gradins de la plage de Copacabana pour le beach-volley, temporaires,  explique Leonardo Gryner.

Rio se fait violence

Le couteau sous la gorge au niveau des infrastructures, Rio doit aussi faire face à un autre défi : endiguer la violence dans ses rues. Malgré sa beauté et son accueil chaleureux, Rio est loin d'être une ville sûre pour ses 6,5 millions d'habitants. Les autorités ont pris le problème à bras le corps et des améliorations sont déjà sensibles. Quelque 150 de ses 750 favelas ont ainsi été reconquises depuis 2008 par la police et l'armée aux trafiquants de drogue qui y exerçaient un contrôle total. Mais "Rio reste une ville violente comparée à tout ce que l'on voit aux Etats-Unis ou en Europe. Et sur le continent, seule Caracas est plus violente", souligne Ignacio Cano, chercheur au Laboratoire d'analyse de la violence à l'Université publique de Rio. Les chantiers ne manquent pas pour réussir les premiers Jeux olympiques du continent sud-américain. Un défi olympique !

RIO PREND LA SUITE DE LONDRES

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