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Cazé: "J'ai peut-être trop rêvé"

Triple championne du monde, Amélie Cazé rêvait de rapporter la première médaille individuelle en pentathlon moderne à la France, et même prendre l'or. Troisième avant le combiné, elle a craqué au tir, finissant en 18e position. "J’assume d’avoir été mauvaise. Ce n’était pas mon jour."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Amélie Cazé lors de l'épreuve olympique d'équitation du pentathlon moderne

Elle est restée longtemps les bras en croix, par-terre, dans cette carrière d'équitation de Greenwich Park. Amélie Cazé était venue pour devenir championne olympique, lors de ses troisièmes Jeux Olympiques. Onzième après l'escrime, cinquième après la natation, troisième à l'issue de l'équitation, elle n'avait que 2" de retard sur les deux premières au départ de la course. "J’y ai cru, j’y ai vraiment cru, et je me plante sur mon tir", regrettait-elle avec une voix faible, quelques minutes après avoir éclaté en sanglots et avoir caché sa tristesse loin des spectateurs, loin des caméras. "Je ne me l’explique pas encore, c’est trop chaud. J’ai eu l’impression de tirer à mon rythme. Techniquement, je n’étais pas là."

"J'ai peut-être trop rêvé"

Femme décidée, la triple championne du monde ne cherche pas de faux-fuyant: "Je n’ai pas grand-chose à dire. Quand on est mauvais, on est mauvais. Il faut assumer, c’est tout. J’assume d’avoir été mauvaise. Ce n’était pas mon jour. Je n’ai peut-être pas mis les moyens de mon côté pour que ce soit mon jour." Et cette longue journée avait très mal démarré avec l'escrime, où elle avait pourtant rayonné en mai dernier lors des Mondiaux, qu'elle avait finis à la 4e place: "Je n’ai pas réussi à faire mon escrime, je n’ai pas réussi à me lâcher, à trouver la clé du jour. J’ai subi, j’ai subi. Je n’ai pas vécu mon escrime, je suis passée à travers." Et de conclure: "J’ai peut-être trop rêvé. J’aurais mieux fait de me réveiller je pense."

Pour Elodie Clouvel, la 31e position ne faisait pas partie de ses rêves lors de ses premiers JO: "D’entrée j’étais crispée, j’avais tellement envie de bien faire que je me suis bloquée moi-même. Je me suis laissé emporter par les anneaux des Jeux Olympiques. C’était un rêve de toujours. Ca ne fait que quatre ans que je fais du pentathlon, et c’était grandiose. Mais je ne regrette rien, j’ai tout donné, c’est le principal, mais si c’est vrai, ce n’est pas une bonne compét. J’ai appris beaucoup de cette journée. J’espère que c’est le début d’une longue carrière."

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