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Cyclisme: Kenny domine Baugé

Le Britannique Jason Kenny a décroché la médaille d'or dans l'épreuve de vitesse individuelle en battant en finale en deux manches le Français Grégory Baugé. Maîtrisant tactiquement l'exercice, plus puissant, l'Anglais n'a laissé aucune chance au Guadeloupéen qui s'adjuge la médaille d'argent. Le bronze est revenu à l'Australien Shane Perkins.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Grégory Baugé

Sacré champion du monde en avril, Grégory Baugé semblait promis au titre olympique. Jusqu'au début des Jeux. Mais depuis les Britanniques ont affiché une forme insolente, au point d'avoir déjà raflé quatre des six titres attribués sur la piste. Alors bien sûr,  pour le Français au fil des tours, l'évidence s'imposait d'une revanche avec Jason Kenny.

La demi-finale ne fut presque qu'une formalité pour le Français qui s'imposa sans coup férir  face à l'Australien Perkins, comme le fut celle de Kenny faisant exploser le jeune coureur de Trinidad et Tobago Philipp. Kenny, le plus rapide sur le parquet en bois de Sibérie du vélodrome, où en l'occurrence l'ambiance brûlante était à son paroxysme. 

Jason Kenny semblait sûr de sa force, sûr de son fait, et a manoeuvré le Français comme il l'a voulu. Dans la première manche en le laissant mener le jeu avant de le sauter peu avant la ligne, et dans la deuxième manche en choisissant de prendre les commandes pour  faire le dernier tour tout en puissance sans que Baugé ne puisse l'inquiéter.  Mais, même si autour du vélodrome les questions quant à la réussite insolente du cyclisme britannique, et notamment de Keny, que Baugé a dominé toutes ces dernières années, ce n'est pour autant une surprise pour Baugé lui-même. Déjà mercredi, il reconnaissait implicitement que cette finale serait très difficile en soulignant que son adversaire avait "plus d'expérience": "Il a fait une grande finale olympique, moi je suis juste champion du monde", avait-il lâché, visionnaire. C'est malgré tout une grosse désillusion pour le Français qui nourrissait de véritables de redonner enfin un sourire en or à la piste tricolore, dans une discipline où elle ne s'est plus imposée depuis 1972.

La finale de la vitesse individuelle

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