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Décosse : "Depuis 2010, je suis au taquet pour les Jeux"

Lucie Décosse , reine sans conteste en -70 kg, a savouré chacun de ses trois titres mondiaux mais aucun n'aura le goût de l'or qu'elle veut décrocher cet été lors des jeux Olympiques de Londres, pour lesquels elle est "au taquet" depuis 2010. A trois mois des JO, la Guyanaise de 30 ans s'est confiée dans un entretien à l'AFP.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Lucie Décosse

Q: Vous semblez très détendue à trois mois des Jeux...
R: "C'est encore assez loin. Mais à partir de la semaine prochaine, je  commence les stages. Et plus de sorties pendant trois mois ! Ce sera JO, JO, JO  ! Je sais ce que j'ai fait depuis dix ans. Je vais continuer +grave+ jusqu'à la  fin. A Pékin (2e en -63 kg), j'ai presque été au bout de ce que je voulais, il  a manqué juste un petit truc, mais là je suis mieux, plus sereine".
       
Q: Depuis quand pensez-vous à ces Jeux de Londres ?
R: "Quand je suis sortie des Jeux de Pékin, je n'y pensais pas forcément.  Je savais que l'objectif était d'être encore là dans quatre ans mais je ne  m'entraînais pas à fond. J'ai mis un an après les Jeux pour me refaire. Depuis  2010, je suis au taquet pour les Jeux. Tous les championnats que j'ai faits  m'ont servi pour 2012. Même si c'est toujours bien d'avoir des titres, on sait  très bien que le principal c'est d'être champion olympique".
       
Q: Comment s'articule votre année olympique ?
R: "J'essaie d'améliorer mes points forts et de travailler deux, trois  petits nouveaux trucs mais pas trop compliqués, qui vont m'apporter de la  sérénité et de la confiance. Et puis j'ai axé beaucoup mon travail avec les  juniors garçons. J'ai fait trois sessions avec eux, soit beaucoup plus que les  autres années. C'était intéressant de travailler avec les garçons parce qu'ils  sont plus rapides, beaucoup plus durs. Ca m'aide aussi parce qu'avec eux, je  suis plus en danger."
       
Q: Et pour le mental ?
R: "J'essaie de ne pas me mettre trop la pression. C'est difficile parce  que tout est différent depuis quatre ans, vis-à-vis des médias, des fans. Tout  s'est multiplié. Tous les jours quand je croise quelqu'un dans la rue, il me  dit: +alors la médaille d'or, tu vas l'avoir ?+. Moi aussi j'en ai envie mais  personne n'en est sûr ! J'essaie de me protéger mais c'est dur. Et on n'est  encore qu'à 3 mois...".
       
Q: Participerez-vous à une compétition avant les JO ?
R: "Je vais faire une Coupe du monde au mois de juin en Roumanie. Ce sera  juste pour me remettre dans les conditions de la compétition au niveau du  stress, de l'adrénaline. On part la semaine prochaine en Turquie pour un stage  international. Ce sera le dernier stage avec les étrangères".
       
Q: Et l'après-Jeux, vous y pensez ?
R: "Je suis obligée, les Jeux arrivent. Ca fait 12 ans que je suis là, il y  a beaucoup de choses qui se sont passées... Je ne vais pas dire que je suis  nostalgique mais ça fait bizarre. Je comprends ceux qui disent que c'est une  petite mort. Professionnellement, je ne sais pas encore ce que je vais faire.  Malheureusement, dès que les Jeux seront passés, il faudra y penser. J'espère  quand même faire une année encore derrière."

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