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Dopage : l'Agence mondiale antidopage exclut la Russie des Jeux Olympiques pour quatre ans

L'Agence mondiale antidopage a rendu son verdict ce lundi sur la suspension de la Russie des Jeux Olympiques. Celle-ci s'élève à quatre ans, privant ainsi la nation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et de Pékin 2022. Des athlètes russes auront toutefois la possibilité de concourir sous bannière neutre, sous certaines conditions. La Russie, accusée d'avoir falsifié des données de contrôles de ses sportifs, peut faire appel de la sanction devant le TAS.
Article rédigé par Théo Dorangeon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Il n'y aura probablement pas de drapeau russe lors des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et de Pékin 2022. Ce lundi, l'Agence mondiale antidopage a décidé de suspendre pour quatre ans la Russie de la mythique compétition. Cette lourde sanction fait suite à la falsification des données de contrôles remises par la Russie à l'agence.    "La liste complète des recommandations (de sanctions du Comité de révision de la conformité) a été approuvée à l'unanimité" des douze membres du comité exécutif, a déclaré aux médias James Fitzgerald, un porte-parole de l'AMA. Le Comité de révision de la conformité recommandait notamment l'exclusion du drapeau russe des JO et de tout championnat du monde pendant quatre ans, avec la possible présence de sportifs russes sous drapeau "neutre".

Cela signifie que la Russie ne sera pas présente à la Coupe du monde 2022 de football. Parmi les autres mesures approuvées par l'AMA, figure l'interdiction d'organiser des compétitions planétaires (JO et championnats du monde) pendant quatre ans. De plus, la Russie ne pourra pas candidater à l'organisation des JO de 2032.

Le TAS en arbitre ? 

 L’Agence russe de lutte contre le dopage (Rusada) ou le Comité olympique russe (ROC) a 21 jours pour faire appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport. Dans ce cas, le TAS devrait rendre son verdict avant les JO de Tokyo en juillet prochain. Soit confirmer la décision de l'AMA, soit provoquer un nouveau bouleversement dans cette affaire. "Il n'y a aucune chance de gagner devant un tribunal", a estimé Iouri Ganous, le patron de Rusada. 

Cette suspension est la conséquence de la falsification de données de contrôles antidopage fournies par la Russie à l’Agence mondiale antidopage au début de l’année. Elle s'inscrit dans une vaste affaire de dopage organisé mené par les Russes entre 2011 et 2015, impliquant plusieurs rouages de l'État, dont le ministère des Sports et le service secret FSB. Elle n'est aussi pas la première pour la Russie dans le sport international ces dernières années. Le pays avait déjà été exclu des derniers Jeux, ceux d'hiver à Pyeongchang en 2018. Depuis fin 2015, la Russie ne concourt également plus dans les compétitions internationales d'athlétisme. Quelques athlètes russes avaient toutefois pu y participer sous des couleurs neutres.

Autorisés à participer sous bannière neutre

Cette possibilité sera à nouveau de mise pour les prochaines éditions des Jeux. "S'ils veulent participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, ils devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports 'Mclaren' ou que leurs échantillons n'ont pas été falsifiés"

Début 2019, la remise de milliers de données brutes de contrôles antidopage, stockées dans les serveurs de l'ancien laboratoire de Moscou, aurait dû clore l'affaire. Ce geste de transparence, exigé par l'AMA, devait lui permettre de lever le voile sur des contrôles positifs camouflés au sein du laboratoire et monter des dossiers disciplinaires contre des sportifs russes. Mais les experts informatiques missionnés par l'AMA ont découvert que "des centaines" de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise par les autorités russes au gendarme mondial antidopage.

Quelques autres compétitions impactées :

  • Coupe du monde 2022 de football
  • Coupe du monde 2023 de rugby en France
  • Mondiaux de basket en 2022 pour les femmes, en 2023 pour les hommes
  • Championnats du monde de ski alpin et nordique en 2021 et 2023
  • Championnats du monde de biathlon en 2020, 2021 et 2023
  • Championnats du monde de patinage en 2021, 2022, 2023
  • Championnats du monde de natation en 2021 et 2023
  • Championnats du monde de hockey sur glace femmes et hommes en 2020, 2021, 2022 et 2023

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