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Équipe de France : du changement avant le TQO ?

Après avoir confirmé dans un premier temps Didier Dinart dans ses fonctions à l’issue d’un Euro calamiteux, l’exécutif de la fédération française de handball pourrait finalement revoir sa position dans la perspective d’un Tournoi de Qualification Olympique (17/18/19 avril à Bercy) qui s’annonce relevé. Une modification du staff n’est désormais plus à exclure.
Article rédigé par franceinfo
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Un entraîneur qui perd est sur la sellette. Didier Dinart connait la règle et ne semble désormais plus protégé par l’immunité du titre de champion du monde remporté avec les Bleus comme coach principal en 2017. Le fiasco du dernier Euro, qui intervient après deux échecs consécutifs en demi-finale (Euro 2018, Mondial 2019) aurait fait naître des crispations avec plusieurs joueurs et des doutes à son sujet au sommet de la Fédération sur sa capacité à mener les Bleus jusqu’à Tokyo (et si possible jusqu’au podium).

Le spectre d’une non-qualification de l’équipe de France pour les prochains JO (toujours présente depuis 1992 et la 3ème place des Bronzés, pas encore Barjots) pourrait même pousser Joël Delplanque, président, et Philippe Bana, directeur technique national, à revoir le mode de fonctionnement des Bleus pour la suite des événements. Et ce, dès le TQO. 

Un plateau relevé au  TQO

Avec l’élimination de la Norvège en demi-finale de l’Euro, la France voit sa seule chance de disputer un TQO plus qu’abordable disparaître. Adieu Chili, Corée du Sud, Egypte ou Brésil qui leur étaient promis en cas de couronnement des Norvégiens dimanche, les Bleus hériteront d’un plateau relevé, quel que soit l’identité du champion d’Europe 2020 : Avec la Croatie ou l’Espagne, le Portugal (vainqueur à deux reprises de la France lors des trois dernières confrontations) et une équipe africaine qui pourrait être la Tunisie.

Bref du lourd, surtout pour seulement deux tickets mis en Jeux pour Tokyo. Un scénario qui n’enchante personne à la Fédération (à part le trésorier, pour remplir Bercy) et qui pourrait inciter l’exécutif à modifier quelque peu le staff des Bleus. Sans doute pas un changement radical mais plus un retour à une formule manager général-entraîneur comme en 2017 (Claude Onesta chaperonnait alors Didier Dinart et Guillaume Gille). Une forme de "mise sous tutelle" de Didier Dinart, à condition que celui-ci l’accepte et qu’il ne décide pas de partir de lui-même…

Canayer se propose

Reste à savoir qui pourrait jouer le rôle tenu naguère par Claude Onesta, désormais responsable de la performance sportive pour Paris 2024 ? Patrice Canayer, l’entraineur de Montpellier qui, dans un entretien à l’AFP ce vendredi, a fait part de son intérêt pour "manager un projet autour de l’équipe de France" et avoue même avoir pris les devants en proposant ses services à la Fédération et Didier Dinart "pour collaborer" et "placer l’équipe de France dans les meilleures conditions pour se qualifier aux JO" ? Thierry Anti, l’ancien coach du HBC Nantes, actuellement en exil au Portugal mais qui souhaiterait revenir en France ? Philippe Bana, lui-même, le DTN et candidat à la succession de Joël Delplanque pour la présidence de la Fédération (élection prévue après les Jeux) qui se rapprocherait ainsi du terrain ? On devrait vite être fixé.

Manu ROUX

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