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Face à la Chine, l'équipe de France saute dans l'inconnu

Dans la nuit de vendredi à samedi, l'équipe de France entame le Tournoi de qualification olympique de Tokyo face à la Chine. Dix-neuvième au classement mondial, cette équipe asiatique est assez méconnue par les Français: "On ne les a pas joués depuis deux ans", souligne Arnaud Josserand, l'assistant de Laurent Tillie. "On part dans l'inconnu", ajoute Jenia Grebennikov, le libéro. D'autant que le groupe a un peu évolué, avec l'intégration de quelques jeunes pour ce voyage au Japon.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Dans le TQO de Tokyo, la Chine est presque la moins bonne équipe engagée. 19e au classement mondial, il n'y a que le Venezuela qui se trouve juste derrière, avec le 20e rang. Malgré la Ligue mondiale et l'Euro gagnés en 2015, sans oublier sa place en finale du premier TQO, l'équipe de France n'est que la dixième nation planétaire. Assez loin des champions du monde polonais (2e), ou des Iraniens (8e), les autres grands favoris de ce TQO pour conquérir leur place à Rio. Mais cet affrontement demeure particulièrement crucial pour les Bleus: "C'est important car nous entrons dans la compétition", estime Jenia Grebennikov. "Le premier match détermine la manière dont on aborde la compétition", renchérit Arnaud Josserand, qui ne veut pas utiliser la formule de "prendre les matches les uns après les autres", et préfère dire: "Tous les matches sont importants à des degrés plus ou moins importants". Pologne, Iran, Australie et Canada sont les plus grands rivaux des Français pour la qualification, mais le Japon, à domicile, peut s'ajouter à la liste.

Le staff de l'équipe de France a dû livrer un gros travail pour préparer cette première rencontre: "On connaît assez mal les Chinois. On ne les a pas joués depuis deux ans." Jenia Grebennikov est conscient qu'il "part dans l'inconnu" contre cette équipe, mais assure d'une chose: "On veut frapper un grand coup. Tout va s'enchaîner très vite." A la suite des deux matches amicaux de préparation joués en France, Laurent Tillie a en plus décidé d'apporter des modifications à un groupe qui ne changeait guère depuis plus d'un an.

Concurrence et renouvellement

Exits Mory Sidibé, Julien Lyneel et Nicolas Rossard, joueurs importants aussi dans la vie du groupe. Thibault Rossard, Trévor Clevenot, Horcacio D'Almeida et Hubert Henno sont du voyage, et doivent donc s'intégrer à un collectif qui se connaît parfaitement. "Depuis trois ans, on avait le même groupe", explique Arnaud Josserand. "On l'a fait évoluer en faisant entrer certains jeunes qui ont fait de très bons championnats. C'est l'évolution normale d'un groupe. Ces joueurs étaient déjà parmi nous depuis deux ans. Ca a été une sélection difficile." Benjamin Toniutti, le capitaine et passeur, estime que "le staff a décidé en fonction de la forme actuelle." Jenia Grebennikov ne cache pas que les absences de certains ont "touché le groupe. Le staff a intégré de nouveaux talents, qui apportent de la jeunesse. Et ils ont démontré des choses en championnat." 

Intégrer ces "nouveaux" a donc fait partie de la préparation de l'équipe de France. La Chine sera le premier obstacle dressé devant ce collectif légèrement remanié. Mais "le vrai test, c'est le deuxième match", avertit Arnaud Josserand, face aux champions du monde en titre, le Pologne. Dirigée par Stéphane Antiga, elle a une revanche à prendre sur les Bleus, qui l'ont battue lors du TQO de Berlin en janvier dernier.

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