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Folie furieuse pour le triathlon à Hyde Park

Sydney 2000 avait placé la barre très haut avec un cadre enchanteur situé près de l’Opéra, mais l’engouement suscité aujourd’hui par le passage des triathlètes dans le plus célèbre parc de Londres restera dans les mémoires de tous ceux qui ont pu y assister.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

« Si vous voulez intéresser les Français au sport, dites-leur que c’est la guerre. Si vous voulez intéresser les Anglais à la guerre, dites-leur que c’est du sport » ! Jean-Pierre Rives avait parfaitement raison. L’ancien capitaine du XV de France, qui disait aussi que « les Anglais ne perdent jamais mais parfois on les bat », avait appris à connaître nos voisins d’outre Manche à force de les affronter.

Culture sport unique

Force est de constater que l’amour que les Britanniques portent au sport reste au top. Surtout, il est sincère. Là où les Français se gargarisent de remporter la Coupe du monde 1998 puis vilipendent les successeurs de Zidane et Cie, les Brits continuent de garder la flamme pour une sélection nationale qui n’a plus rien gagné depuis 1966.

L’Anglais adore le sport. L’Anglais adore jouer et plus encore gagner. L’Anglais adore parier sur les compétitions sportives. L’Anglais aime son club et supporte les siens même quand ils ne sont pas dans un bon jour. L’Anglais éructe souvent quand le résultat n’est pas favorable à son (ses) favori(s). Mais il clame sa ferveur durant toute l’épreuve et manifeste une joie débordante en cas de succès d’un héros local.

Alistair Brownlee ovationné comme une star du foot

Les frères Brownlee en ont fait l’expérience ce mardi à Londres. Alistair s’est imposé dans une ambiance extraordinaire et son cadet a rapporté la médaille de bronze. C’était écrit mais encore fallait-il valider l’affaire. Venus par milliers les encourager dans le cadre splendide d’Hyde Park, les supporters étaient très nombreux à s’être drapés dans l’Union Jack.

Bien avant l’heure du lunch, ils avaient pris place derrière les barrières de sécurité afin d’être aux meilleurs endroits pour admirer les forçats du triathlon et surtout les représentants de Sa Majesté. On n’imagine pas à quel point les deux frangins sont des stars au pays du sport. Ce midi, ça dépassait l’entendement. Quand le licencié de Sartrouville a franchi la ligne en vainqueur, ce fût carrément une explosion de joie. Mais chaque passage des triathlètes a enflammé la foule qui sait aussi s’extasier sur des sportifs d’autres pays.

Des titres à la pelle

Après une fin juillet pénible (aucune médaille d’or), la Grande-Bretagne surfe depuis le 1er août sur une insolente réussite (18 titres avant celui d’Alistair Brownlee). Et les fans se régalent de voir le Royaume damer le pion à la concurrence européenne. Et française bien sûr.

Un écrivain avait eu la plume assez dure pour résumer la différence entre les British et les Frenchies. Son trait d’humour n’a jamais semblé tomber aussi juste. « Un Français ? Un homme intelligent. Deux Français ? De la conversation. Trois Français ? La pagaille ». « Un Anglais ? Un imbécile. Deux Anglais ? Du sport. Trois Anglais ? L’Empire britannique » !

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