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Forfait pour Tokyo en 2020, Manon Houette revient en Jeux

Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit en janvier dernier, Manon Houette avait d’ores et déjà fait une croix sur les JO de Tokyo 2020... jusqu’au report en 2021 ! « Un signe du destin » pour l’ailière de Metz handball et de l’équipe de France qui promet de tout faire pour être de l’aventure olympique l’an prochain.
Article rédigé par Manu Roux
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Quelle a été votre réaction à l’annonce du report des JO ?
Manon Houette :
"C’est incroyable ! Dans la foulée de l’annonce, j’ai du recevoir 1000 messages de proches qui étaient heureux pour moi et c’est vrai que dans cette période difficile, c’est une nouvelle qui, personnellement, ne m’a pas déplu. Je comprends la déception des sportifs qui se sont préparés comme des fous pour être prêts cet été mais, avec le confinement, la plupart ne pouvait plus s’entraîner convenablement. Ç’aurait été, de toute façon, très compliqué d’organiser les Jeux fin juillet... Donc c’était mieux de les reporter pour des raisons sanitaires et c’est mieux pour moi, ça, c’est clair !"

Ça vous semblait impossible de revenir à temps pour cet été ?
MH : 
"Oui, parce qu’après ma blessure j’ai très vite décidé de me faire opérer des deux genoux car j’avais des problèmes avec le gauche aussi. Donc je m’étais dit que je prendrais le temps qu’il faudrait pour me remettre sur pied en faisant une grosse rééducation. Donc ça aurait été trop juste pour les Jeux s’ils avaient eu lieu cet été. J’avais vraiment fait une croix dessus. Pour 2021 en revanche, ça me laisse une petite chance (rires)."

Vous vous y voyez à Tokyo, en 2021 ?
MH : 
"C’est dans un an et demi donc c’est encore loin et ce sera évidemment compliqué de faire partie des élues mais ça redevient un objectif. Je vois ça un peu comme un signe du destin. Je n’ai pas triché depuis le début, j’ai beaucoup bossé après cette blessure et là c’est une motivation supplémentaire pour revenir encore plus forte."

Que pensez-vous du projet de la Fédération européenne, l’EHF, qui a déjà fixé la reprise de la Ligue des champions lors de la première semaine de juin (Metz est qualifié pour les 1/4 de finale) avant un final four prévu pour début septembre ?
MH : 
"Je trouve ça complètement absurde. Si l’on passe les quarts de finale et que l’on se retrouve à disputer le Final four avec une équipe qui aura beaucoup changé, ça parait fou à imaginer. Toutes les filles au sein du club et notamment celles qui doivent partir à l’intersaison veulent aller au bout de l’aventure. Ce serait vraiment injuste d’en priver certaines...Et moi qui ai prévu de reprendre la compétition la saison prochaine, je ne m’imagine pas trop repartir directement sur un Final four de ligue des champions, si Metz est qualifié."

Votre ville, Metz, est très touchée par l’épidémie de coronavirus, comment vivez-vous votre confinement ?
MH : 
"Je vis la situation à distance car je poursuis ma rééducation à la montagne, du côté d’Oyonnax. Mais c’est vrai que les images que je vois à la télé me semblent irréelles avec le ballet d’hélicoptères au-dessus de l’hôpital et les évacuations... J’ai la chance heureusement de ne pas avoir de proches touchés par la maladie."

Vous avez ouvert une auberge de jeunesse dans le centre-ville de Metz (le "Flow hostel"). Êtes-vous impactée par la crise ?
MH : 
"Bien sûr. On a fermé nos portes dès le lendemain de l’annonce d’Edouard Philippe le 14 mars et je pense que l’on est parti pour trois mois d’inactivité. C’est vraiment dommage car on avait ouvert seulement à l’automne dernier et ça marchait vraiment bien. On avait des super retours des clients, même si avec les prémices de la crise, il commençait à y avoir pas mal d’annulations les derniers jours. Mais je ne suis pas inquiète pour la suite. On va en profiter pour travailler sur la communication, régler quelques détails et on va relancer le concept dès que possible."

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