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Gelabale: "On n'a plus le choix"

Mickaël Gelabale et l'équipe de France entament la dernière ligne droite avant les Jeux Olympiques, en affrontant ce soir l'Australie dans le dernier match de préparation. Un évènement que l'ailier guadeloupéen ne veut pas rater, ayant conscience que pour sa génération, "c'est la bonne année".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Les Jeux Olympiques : "un truc de ouf"

Je ne sais pas encore si c'est une aventure, je vous le dirai après la campagne (rires). Sérieusement, les Jeux Olympiques, c'est un truc de ouf, c'est énorme. On n'a pas dix fois l'occasion de participer à un tel évènement dans une carrière. C'est la première fois pour notre génération, il va falloir tout donner. Je mets ça au même niveau que les championnats du monde, on retrouve toutes les nations. On va jouer contre les Etats-Unis, on en a pas l'occasion tous les jours non plus. On veut se mesurer à eux. Les Jeux permettent aussi de se changer les idées, on peut voir d'autres disciplines alors qu'au championnat d'Europe ou au championnat du monde, on est à fond dans le basket. Là, on pourra voir d'autres sports.

L'objectif : "on peut avoir une médaille"

On a toutes nos chances, on a les cartes en main. Il va falloir essayer de reproduire ce qu'on a fait l'année dernière aux championnats d'Europe en Turquie (vice-champion d'Europe derrière l'Espagne, ndlr), et améliorer ce qu'il reste à améliorer. Je suis sur qu'on peut avoir une médaille. Il faut dire aussi qu'on n'a plus trop le choix. Flo (Piétrus) a 31 ans, Boris (Diaw) en a 30, Tony (Parker) 30, Yakhouba (Diawara) aussi, moi j'ai 29 ans.  Ce n'est pas la dernière chance, mais c'est la bonne année. On a gagné en expérience, on se fait plus ou moins vieux… Bon Flo, lui, peut jouer jusqu'à 40 ans, c'est un "petit" Jim Bilba (sourire). Tony Parker et Boris Diaw font 82 matches dans l'année plus les playoffs, ça fatigue. On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve et où en sera dans 4 ans, mais là tout le monde est en forme et sort d'une grosse saison. Tony et Boris avec les Spurs, Nico (Batum) avec Portland également. (A propos de sa saison tronquée en raison d'un transfert tardif au Khimki Moscou et de sa blessure) Je n'ai pas craint pour ma place, elles étaient toutes à prendre de toutes façons. Désormais tout va bien physiquement.

Pas le droit à l'erreur ?

On se dit que cette année est la bonne car une nouvelle génération va arriver. On devra laisser notre place, même si les jeunes devront faire leurs preuves. Un exemple, Boris n'a jamais pris de vacances depuis dix ans, il court derrière les JO depuis tout ce temps. L'année prochaine ou dans deux ans, il ne sera peut-être pas là car son corps aura besoin de repos.

Une pensée pour la Guadeloupe

C'est une fierté de représenter la Guadeloupe à travers la France, bien sûr. C'est toujours une fierté de représenter d'où l'on vient. On est nombreux à venir des Antilles, avec Ronny (Turiaf) de Martinique, ou Flo (Piétrus) de Guadeloupe, donc c'est encore plus beau. On y quand on porte le maillot tricolore, mais pas seulement, on pense aussi à ceux qui ont porté ce maillot avant nous et ceux qui viendront après nous. C'est notre génération, mais il y en aura une qui suivra et on trouvera toujours des Antillais en équipe de France.
 

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