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Jason Lamy Chappuis, tout à défendre

Le porte-drapeau français aborde ses troisièmes Jeux Olympiques, mais cette fois dans la peau du tenant du titre. A 27 ans, le champion olympique du combiné nordique à Vancouver a donc une deuxième médaille d’or à aller chercher, une nation à représenter mais aussi une suprématie à reconquérir, lui qui a subi la loi de l’Allemand Eric Frenzel durant la saison de Coupe du monde.
Article rédigé par franceinfo
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Serein. Voilà l’état d’esprit dans lequel a évolué Jason Lamy Chappuis durant toute la saison de Coupe du monde. Malgré des résultats en dent de scie, le Franc-Comtois sait ce qu’il vaut et ce qu’il vient chercher à Sotchi. Sa troisième place de la Coupe du monde, à plus de 300 points du leader, Eric Frenzel, n’inquiète pas. "Cette saison, il n’a préparé que les JO. Ce n’est pas inquiétant. Il est perfectible notamment en saut, mais ce sera plus simple quand il aura de très bonnes jambes", prophétisait Fabrice Guy avant les Jeux. Le Doubiste sait de quoi il parle. Lui, le champion olympique du combiné nordique à Albertville (1992) alors qu’il était porte-drapeau. "Ce n’est pas compliqué de porter un drapeau, c’est même une fierté", assure le consultant, histoire de calmer les hypothèses qui voudraient que le skieur soit inhibé. Peu de risque. "C'est un homme qui a toujours répondu présent aux grands rendez-vous, je ne suis pas du tout inquiet par rapport à ça", avait déclaré Etienne Gouy, chef de l’équipe de France de combiné nordique.

Frenzel, l'homme à battre

Non, si le doute doit s’insinuer dans la tête de Jason Lamy Chappuis, il va venir de ses adversaires qui l’ont dominé régulièrement durant la saison. Et notamment de l’Allemand Eric Frenzel, large leader de la Coupe du monde. "C’est l’homme à battre. Il est souvent devant en saut et s’il part devant, il est souvent dur à aller chercher", explique Fabrice Guy. Le saut justement, la faiblesse de Jason Lamy-Chappuis qui va retrouver la distance qui l’a consacré il y a quatre ans à Vancouver, le 10km. Ces difficultés en saut l’ont d’ailleurs empêché de monter sur le podium en début d’année 2014. Un objectif qu’il s’était fixé avant les Jeux. Il a même terminé sur une 16e place à Oberstdorf, quand Frenzel signait sa 7e victoire de la saison. Pourtant, tout ne serait qu’une affaire de "détails" selon Fabrice Guy. "Il n’est pas dans la peau du grand favori. Ce sera un outsider", estime ce dernier. Depuis cette insipide 16e place, le porte-drapeau s’est reposé puis est parti à Courchevel pour un dernier stage. L’occasion de faire le point et de peaufiner. Encore et toujours. Suffisant pour être prêt le Jour J ? 

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Jason est prêt

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