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Jeux Olympiques : de Séoul à Rio, les quatre expériences de l'équipe de France de volley

En s'imposant contre l'Allemagne à Berlin vendredi soir, les volleyeurs français se sont qualifiés pour les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août), où la bande à Earvin Ngapeth espère faire mieux que lors des quatre premières participations françaises. Entre la première à Séoul en 1988 et la désillusion carioca en 2016, les Bleus ne sont jamais montés sur le podium et n'ont jamais fait mieux que leur 8e place en Corée du Sud.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Séoul 1988 : la première

La génération d'Alain Fabiani arrive pleine d'espoir, bien décidée à effacer la déception du Mondial en France. Deux ans avant, ce tournoi a certes permis de populariser le volley dans l'Hexagone, mais les Français n'ont pas obtenu la médaille convoitée (6e). Qualifiée grâce à sa médaille d'argent à l'Euro 1987, l'équipe de Philippe Blain et Laurent Tillie (les futurs sélectionneurs) et d'Éric Ngapeth (le père d'Earvin) subit pourtant une nouvelle désillusion pour la première participation de la France aux Jeux depuis l'introduction de la discipline à Tokyo en 1964. Malgré trois victoires en cinq matches de poule, elle termine troisième, devancée par l'Argentine au ratio de sets, et est barrée de la course au podium. Les Français se contentent de la 8e place.
    

Barcelone 1992 : la déroute

En fin de cycle, l'équipe de France a arraché son billet dans un tournoi de qualification à Montpellier au mois de mai, mais elle nourrit nettement moins d'ambitions qu'à Séoul. Elle a en effet lentement reculé dans la hiérarchie mondiale pendant l'olympiade (8e du Mondial 1990, 5e de l'Euro 1989 et 9e de l'Euro 1991). A Barcelone, c'est un échec complet avec une seule victoire contre le Japon. Il faudra attendre douze ans pour revoir les Bleus aux Jeux.

Athènes 2004 : la renaissance

C'est de nouveau une équipe de France conquérante qui débarque en Grèce où le podium semble accessible à l'équipe de Frantz Granvorka, Stéphane Antiga et Hubert Henno, le libéro. Deux ans avant, les Français ont réussi là où leurs prédécesseurs avaient échoué en montant sur la troisième marche du podium au Mondial en Argentine. Ils ont confirmé leur installation parmi les nations qui comptent en prenant la médaille d'argent de l'Euro 2003 en Allemagne, battus seulement par l'Italie dans une finale d'anthologie (3-2), dans la même Max-Schmelling Halle où leurs héritiers ont obtenu dimanche leur billet pour Tokyo.

Malheureusement les hommes de Philippe Blain ont perdu beaucoup d'énergie dans l'interminable labyrinthe des tournois de qualification, validant le billet au dernier moment. Physiquement émoussés, ils se font surprendre d'entrée par l'Argentine, un échec qu'ils ne parviendront jamais à effacer, terminant 5e de leur poule (sur six) avec seulement deux victoires.

Rio 2016 : la désillusion

Cette fois-ci, le podium semble leur tendre les bras. La génération dorée d'Earvin Ngapeth, Jénia Grebennikov, Antonin Rouzier et Benjamin Toniutti, ceux qui pour la plupart seront à Tokyo l'été prochain, a donné au volley français les meilleurs résultats de son histoire. Quatrième au Mondial 2014, elle a remporté la Ligue mondiale en 2015 et enchaîné le même été avec le titre de champion d'Europe, le premier dans un grand tournoi.

Pourtant, au Maracanazinho, c'est un fiasco. Rincés physiquement et mentalement par une longue campagne de qualification qui ne s'est conclue qu'en juin dans un TQO au Japon, les Français sont broyés dès leur premier match, à 9 heures du matin, par les Italiens, assurés eux de leur participation olympique depuis près d'un an. 

Les Bleus battront bien le Canada et le Mexique mais échoueront dans le dernier match couperet contre le Brésil, futur champion olympique. Plus rageant encore : c'est un résultat douteux des Italiens, battus sans combattre par le Canada dans un match sans enjeu pour eux, qui les a mis dans l'obligation de réussir l'exploit face à la Seleçao pour passer en quarts.

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