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JO 2016 : Rio n'est pas encore passée en mode Jeux Olympiques

A deux jours de l’ouverture des Jeux Olympiques, la fièvre ne s’est pas encore emparée de Rio de Janeiro. Les Cariocas attendent paisiblement ou semblent parfois se désintéresser de l’évènement qui approche. Les travaux se poursuivent bruyamment, malgré l'imminence du début des compétitions.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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La plage de Copacabana s'endort paisiblement (SEBASTIAN KAHNERT / DPA)

En posant le pied sur le sol brésilien ce mercredi 3 août, les journalistes français ont vu leur espoir de carte postale douché. Pas de ciel bleu, ni de samba « do Janeiro », mais un grand ciel gris qui rappelait la grisaille parisienne. Pour le dépaysement, on repassera. Qu’à cela ne tienne, l’ambiance brésilienne, la joie de vivre des cariocas et leur passion allaient bien vite rattraper cet écueil. Deux ans après le Mondial, le Brésil a l’honneur et la chance d’organiser un autre événement sportif de grande ampleur. Mais "la plus belle ville du monde" - selon ses habitants - ne s’est pas encore parée de ses plus beaux atours pour accueillir les sportifs et les délégations du monde entier. En arrivant à Barra de Tijuca, le lieu où se situe le Parc Olympique, l’énorme bloc qui sort de terre, et qui servira de point névralgique des médias – l’IBC pour International Broadcasting Center - durant la quinzaine, fait penser à un immense hangar désaffecté. Des couloirs qui n’en finissent pas, dans lesquels volontaires et journalistes fourmillent. La colonie de bus garée devant le bâtiment, dans l'attente d'emmener les accrédités dans des lieux stratégiques de la ville, rajoute à l’impression de désordre.

Copacabana, la belle endormie

Ces fameuses navettes justement… Trouvez la bonne tourne rapidement au jeu de piste. Car arriver à l’IBC, c’est vouloir le quitter aussi rapidement. Fuir la grisaille pour retrouver l’océan et Copacabana, pour découvrir le Rio des cartes postales et prendre le pouls de cette ville immanquablement associée à la fête. Dans le bus, la torpeur consécutive à cette première prise de contact s’efface. La joie revient. On longe l’océan, on découvre les postes de secours d’Ipanema, des mises en bouche avant le cœur de la ville, Copa… Copacabana. Barry Manilow a célébré cette plage mythique. On l’arpente en fredonnant, en levant les yeux vers les sommets de ses buildings qui chatouillent les nuages. Sur la plage, musculation et volley se partagent les quelques miettes de personnes venues se dépenser. Les vendeurs à la sauvette, les rabatteurs des restaurants, eux, guettent le touriste, qui s’arrête devant les constructions de sable impressionnantes.

Chaque photo est payante car "dans la 'street' tout se monnaye" comme dirait le rappeur français Booba. Prendre la pose avec le sosie de Ronaldinho aussi.

Jusqu'à la dernière minute

Placée à l’entrée du megastore officiel des Jeux, ce sosie montre toutes ses dents pour attirer le chaland. Qui, en faisant quelques pas de plus, peut pénétrer dans le monde merveilleux du CIO. Ce store d’une centaine de mètres carrés, où les sponsors des Jeux trustent les rayons, est l’une des plus grosses traces des Jeux sur la plage. Celui où règne le plus l’effervescence. Les touristes viennent faire chauffer leur carte et repartent avec peluche, tee-shirts, sacs ou les indémodables Havaianas.

L’impressionnant stade à ciel ouvert pour le beach volley, construit quelques kilomètres plus loin, est bien désert à côté. Brésiliennes et Américains s’y entraînent tranquillement, au rythme des marteaux et des bruits de travaux. Les ouvriers s’affairent encore sur le château de ferraille. Ces travaux, qui ont coûté si cher et qui ont plombé l’engouement populaire, se terminent à quelques heures du coup d’envoi officiel. Cela n’aide pas à faire monter la température. Il reste deux jours pour faire grimper le thermomètre.

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A photo posted by @francetvsport on Aug 3, 2016 at 11:47am PDT

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