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JO-2018 : Fraternité, fierté et bouderie, les jeux olympiques de PyeongChang sont ouverts

Quelques heures après le début des compétitions, les JO-2018 se sont officiellement ouverts à Pyeongchang. Baptisés "Jeux de la paix" par la Corée du Sud, ces 23e olympiades hivernales sont lancées sur fond de réconciliation entre les deux Corées, soeurs ennemies depuis 1953.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La cérémonie d'ouverture des JO de Pyeongchang (FRANCOIS-XAVIER MARIT / AFP)

En matière de sport international, la géopolitique n’est jamais très loin. Après plusieurs mois de tensions liées aux ambitions nucléaires nord-coréennes, l’heure est à l’apaisement. Après l’envoi de 22 athlètes du nord, qui ont défilé avec ceux du sud, et d’une délégation diplomatique, les gestes de rapprochement se multiplient entre les dirigeants des deux Corées.

Corée du Nord et Corée du Sud main dans la main

Kim Yo Jong, la soeur du leader nord-coréen Kim Jong Un est ainsi arrivée au Sud pour la cérémonie d'ouverture, devenant la première membre de la dynastie régnant au Nord à fouler le sol du grand rival depuis la fin de la guerre de Corée. Un réchauffement diplomatique entretenu vendredi par une poignée de main symbolique entre le président sud-coréen Moon Jae-in et Kim Yo Jong avant l’ouverture de la soirée. Un geste dans la plus pure tradition de la trêve olympique.

Le vice-président américain fait bande à part

Mais cet esprit n’a pas été partagé par tout le monde. Le vice-président américain Mike Pence a lui joué sa partition en solo. Invité à un diner avant la cérémonie d’ouverture, il s’est contenté du strict minimum. Placé à la même table que le président sud-coréen et le chef d'Etat du Nord Kim Yong Nam, Pence n’a fait qu’un passage éclair. Un porte-parole de la présidence sud-coréenne a expliqué qu'il était arrivé en retard, avait "salué ceux qui étaient assis à la table d'honneur et est reparti sans s'asseoir".

Martin Fourcade sur les traces de Jean-Claude Killy

Pour le fair-play, il faudra davantage miser sur les plus de 2.900 sportifs appelés à se disputer 102 titres olympiques. Banni des jeux pour un dopage institutionnalisé, la Russie n’est pas complètement absente. 168 athlètes jugés suffisamment « propres » ont ainsi défilé sous la bannière olympique. Porte-drapeau de la délégation française, Martin Fourcade n’a pas caché son bonheur de guider ses compatriotes dans le stade olympique. Patron de son sport depuis plus de 6 ans, le biathlète marche dans les traces de Jean-Claude Killy qui avait glané trois médailles d’or à Grenoble en 1968. Cinquante après, le défi s’annonce relevé. Mais à Fourcade rien d’impossible.

Martin Fourcade défile avec le drapeau français (FRANCK FIFE / POOL)

Yu-na Kim allume la flamme olympique

Enfin, dernier grand moment de cette cérémonie d'ouverture : l'allumage de la flamme olympique. Et comme un symbole, c'est la patineuse sud-coréenne Yu-na Kim, 27 ans, sacrée championne olympique en 2010 et espoir du patinage artistique sud-coréen qui a eu droit à ce privilège. Pour rappel, la dernière fois que la flamme olympique était arrivée en Corée du Sud, c'était il y a 30 ans, lors des Jeux olympiques d'été de 1988 organisés dans la capitale, Séoul. 

JO 2018 : La flamme olympique est allumée !

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