JO 2018 : Les craintes d'attaque nord-coréenne sont "exagérées", selon le patron des Jeux
Plusieurs pays, dont la France, ont exprimé leurs inquiétudes au sujet des Jeux de Pyeongchang, prévus en février à 80 kilomètres de la Zone démilitarisée (DMZ), la frontière fortement militarisée qui divise la péninsule coréenne. Pyongyang a mené en septembre son sixième essai nucléaire, de loin le plus puissant. Il a tiré des missiles au-dessus du Japon tout en échangeant des insultes et des menaces belliqueuses avec Washington. Mais le président du Comité organisateur (POCOG) Lee Hee-Beom déclare à l'AFP que ces peurs sont excessives. Il existe bien des plans d'urgence mais il n'y en aura pas besoin, estime-t-il. "La Corée n'a pas été divisée hier, elle est divisée depuis 1945".
Le Sud a organisé plusieurs "événements sportifs très sûrs" et "Pyeongchang n'est pas l'exception". Les craintes d'agression sont "une sorte d'exagération". La France, l'Allemagne et l'Australie ont émis des craintes pour la sécurité de leurs athlètes, tandis que Londres a mis au point des plans d'évacuation. Le Comité international olympique a préempté les spéculations sur d'éventuels annulation ou report en déclarant la semaine dernière que les jeux 2018 avaient son "soutien total".
Le mystère de la participation nord-coréenne
M. Lee en veut pour preuve que des événements tels que les JO d'été de Séoul de 1988 et la Coupe du monde de 2002 se sont déroulés sans problème, selon lui. Dans ce dernier cas, des affrontements avaient pourtant opposé les deux marines au large de l'île de Yeonpyeong. L'ONU va également adopter en novembre une résolution appelant à la cessation de tout conflit avant et pendant les jeux, souligne-t-il. Pyongyang fait fi depuis des années des résolutions des Nations unies qui lui interdisent tout programme nucléaire et balistique mais ici, juge M. Lee, la situation est "tout à fait différente". "La Corée du Nord a violé les résolutions contre un pays mais si elle fait quelque chose, il s'agirait d'une violation contre le monde entier".
Le chef du Comité organisateur s'exprimait à Pyeongchang avant de s'envoler pour la Grèce pour y recueillir la flamme olympique. Celle-ci arrivera en Corée mercredi, soit 100 jours avant la cérémonie d'ouverture. Suivra un périple de 2.018 kilomètres à travers le pays, qui évitera soigneusement le Nord et le village de Panmunjom, dans la DMZ, où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-53). La Corée du Nord participera-t-elle aux JO de Pyeongchang, région rurale et vallonnée, parsemée de fermes éoliennes ? Le mystère reste entier.
Le Nord avait boycotté les jeux de 1988. Les autorités de Pyongyang ont déclaré à l'AFP que leur décision finale n'avait pas été arrêtée. Deux patineurs artistiques sont pour l'heure les seuls Nord-Coréens qualifiés. D'autres pourraient l'être en ski de fond et en short-track - les compétitions durent jusqu'en janvier - mais leurs perspectives ne semblent guère prometteuses. Si bien que le CIO va consulter les fédérations internationales au sujet de l'octroi de "wild cards", ou invitations exceptionnelles, pour permettre à davantage de Nord-Coréens de participer.
Achats de billets
Une venue des Nord-Coréens serait une garantie supplémentaire de sécurité, ajoute M. Lee. Pyongyang ne devrait pas prendre de décision avant la dernière minute, reconnaît-il. "Ceux qui respectent la paix doivent participer et peuvent participer aux JO", martèle-t-il. "La Corée du Nord n'est pas une exception". En attendant, les autorités et les banques ont accepté d'acheter des centaines de milliers de billets pour remplir les gradins si les ventes continuent d'être décevantes. Les 22 membres de la Fédération bancaire achèteront s'il le faut 40.000 sésames, précise M. Lee. Les autorités locales se sont engagées sur 120.000 et le ministère de l'Education sur près de 200.000.
Sur les deux semaines que dureront les JO, 1,18 million de billets sont disponibles et 180.000 ont été vendus à l'international. Le pays hôte est très loin des marchés traditionnels des JO d'hiver que sont l'Amérique du Nord et l'Europe et la participation des Sud-Coréens sera cruciale. Pour l'instant, ils n'ont acheté que 160.000 entrées et au rythme actuel de 3.000 billets écoulés par semaine, il faudrait quatre ans pour vendre leur quota."Ce n'est pas notre calcul", affirme M. Lee. Les Sud-Coréens "sont des acheteurs de dernière minute" mais s'ils manquent à l'appel, les autorités prendront le relais. "Je suis sûr que les stades seront pleins".
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