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JO 2018 : Malade à Sotchi, Contin "chanceux de jouer une médaille"

Quatre ans après des JO 2014 gâchés par une maladie de la thyroïde, le patineur de vitesse Alexis Contin, triple médaillé mondial au cours de l'olympiade, se sent "chanceux de pouvoir jouer une médaille" aux Jeux de Pyeongchang (Corée du Sud).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Engagé sur trois distances sur la glace olympique de Gangneung, le Malouin de 31 ans abattra sa carte maîtresse à l'avant-dernier jour de compétition, samedi 24 février, avec la mass start, course dont il est monté sur le podium mondial ces trois dernières années (bronze en 2015 et 2016, argent en 2017). Mais il ne lui est pas interdit de rêver à un podium dès dimanche prochain, sur le 5000 m. Un scénario inespéré il y a quatre ans.

"J'ai une grave maladie mais j'ai réussi à revenir, à gagner beaucoup de médailles depuis Sotchi. Je me sens chanceux et fier d'être ici et de pouvoir jouer une médaille alors qu'il y a quatre ans ma carrière aurait dû s'arrêter", a-t-il rappelé jeudi.

Janvier 2014. A quelques jours des Jeux de Sotchi, où il ambitionne d'offrir à la France la toute première médaille olympique de son histoire en patinage de vitesse, Contin apprend qu'il souffre de la maladie de Basedow, une maladie auto-immune de la thyroïde qui se traduit par une fatigue extrême et une perte de poids.


Des ambitions de podium 


Ses espoirs de concrétiser les promesses nées de sa première expérience olympique en 2010 à Vancouver (4e du 10.000 m et 6e du 5000 m) alors qu'il était encore un nouveau venu sur la glace, s'envolent. Il est contraint de faire une croix sur les trois courses individuelles qu'il devait patiner (1500 m, 5000 m et 10.000 m). Quatre ans plus tard, Contin n'a plus de thyroïde - il a subi une ablation fin 2016 à cause d'une rechute - mais ses ambitions de podium restent intactes.

Au point que le patineur breton douze fois champion du monde de roller a orienté sa préparation exclusivement vers l'échéance olympique. Pour cela, il a quitté l'équipe professionnelle néerlandaise Lotto et a choisi de se préparer en solo, accompagné par son entraîneur de toujours Alain Nègre. Un choix motivé aussi par son état de santé. "Après mon opération en décembre 2016, j'ai fait un come-back un peu miraculeux aux Championnats du monde deux mois plus tard (il a été médaillé d'argent de la mass start, ndlr) mais après, il a vraiment fallu que je reconstruise ma base foncière, mes capacités à récupérer", ce qui ne collait pas avec les exigences du calendrier professionnel, explique Contin à l'AFP.
    
"Je ne serai jamais comme un athlète qui n'a pas été malade. Les impératifs du sport de haut niveau sont un peu plus difficiles à gérer avec un corps qui parfois récupère un petit peu moins vite. Mais en ce moment, je suis un athlète performant, je m'entraîne comme je veux et j'ai fait des courses que je n'avais jamais fait avant", se félicite Contin, qui sera précédé sur la glace sud-coréenne par un autre patineur tricolore qui rêve de podium olympique, le spécialiste du short-track Thibaut Fauconnet, au départ du 1500 m dès samedi.

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