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JO 2018 : PyeongChang a transmis le flambeau à Pékin

Adieu Pyeongchang ! Après 16 jours de compétition et des mois de tractations diplomatiques, les 23e Jeux olympiques d'hiver se sont terminés dimanche par une cérémonie de clôture qui a parfaitement résumé ces "Jeux de la Paix", et transmis le flambeau à Pékin 2022.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Pour le président du CIO Thomas Bach, les "nouveaux horizons" ouverts en Corée du Sud sont avant tout technologiques, cette "technologie numérique qui a permis à davantage de monde dans un plus grand nombre de pays de voir les sports d'hiver par de multiples modes". Mais ces JO 2018 entreront peut-être un jour dans l'Histoire par les nouveaux horizons diplomatiques qu'ils ont fait naître. Alors que la cérémonie avait débuté depuis presque une heure, la présidence sud-coréenne a ainsi fait savoir que la Corée du Nord était "disposée" à parler avec les Etats-Unis. 

Une proposition qui concrétise un peu plus encore le spectaculaire rapprochement opéré durant cette quinzaine par les deux Corées. Reste à avoir si cette trêve olympique n'était qu'un leurre, où si les jalons posés seront solides. La dernière soirée des Jeux de PyeongChang a fourmillé de symboles, comme la cérémonie d'ouverture le 9 février, à l'image de la présence d'Ivanka Trump, la fille aînée et conseillère du président des Etats-Unis Donald Trump, assise une rangée devant un général nord-coréen dont la venue était très controversée.

Poignée de main

Après le défilé en commun des deux Corées lors de la cérémonie d'ouverture, après la constitution d'une équipe féminine unifiée de Corée en hockey sur glace, après aussi les présences remarquées de la soeur du leader nord-coréen Kim Jong Un en ouverture et celle des pom-pom girls nord-coréennes tout au long de la quinzaine, c'est la poignée de main échangée entre le président de Corée du Sud Moon Jae-in et ce général, Kim Yong Chol, considéré comme un "criminel de guerre" par l'opposition sud-coréenne, qui restera un des moments forts de la clôture. Kim Yong Chol est soupçonné d'avoir un temps dirigé le Bureau général de reconnaissance gérant les opérations nord-coréennes d'espionnage et d'avoir ordonné notamment le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan en 2010, qui avait fait 46 morts.

Mais le temps d'une trêve olympique, tout a semblé possible. En coulisses, et dans le domaine diplomatico-sportif, le CIO avait lui de son côté dégonflé "la question russe", en amont de la cérémonie de clôture, en maintenant la suspension du comité olympique national (ROC). Pas de drapeau russe dans le stade olympique donc, et la cinquantaine d'Athlètes olympiques de Russie a été contrainte de défiler derrière la bannière olympique, de nouveau. Le flambeau olympique a lui été transmis en grande pompe à Pékin, pour 2022. Entre-temps, les Jeux olympiques resteront en Asie, puisque les JO d'été 2020 auront lieu à Tokyo. Un enchaînement de rendez-vous loin du continent originel des JO, avant leur retour en Europe en 2024 à Paris.

Björgen record

Au terme des 16 jours de compétitions, 102 titres auront été décernés et des images fortes resteront. Comme celle, encore dimanche matin, de l'équipe féminine de curling sud-coréenne, même battue en finale par la Suède, dont les membres étaient inconnues au début des JO et qui resteront finalement dans l'histoire comme les visages de PyeongChang 2018. Dimanche, le dernier titre de ces Jeux est revenu comme un symbole à la Norvégienne Marit Björgen. Non contente d'être devenue en Corée l'athlète - hommes et femmes confondus - le plus médaillé de l'histoire des JO d'hiver (15 podiums), elle a conclu magistralement ces JO en triomphant sur le 30 km classique pour permettre à la Norvège de terminer en tête du tableau des médailles. A bientôt 38 ans, elle ne sera probablement pas du voyage à Pékin dans quatre ans. Qu'en sera-t-il des espoirs suscités par ces Jeux de la paix ?
 

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