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JO 2024 : Paris célèbre avant de se retrousser les manches

Paris, qui a vaincu sa malédiction olympique mercredi à Lima, a désormais sept ans pour préparer les Jeux d'été 2024, mais va d'abord s'appliquer à célébrer dignement sa victoire.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Attendus vendredi matin à Paris, après avoir fêté durant 24 heures leur succès dans la capitale péruvienne, les membres de la délégation de Paris-2024 n'auront pas le temps de se remettre du décalage horaire. Après leur arrivée, probablement très médiatisée, à 10h15 à Roissy, ils célébreront en plusieurs endroits le vote du CIO qui a permis de "ramener les Jeux à la maison 100 ans après" la dernière édition, en 1924, selon les mots de la maire de la capitale Anne Hidalgo. Cette dernière s'adressera en début d'après-midi devant un Conseil de Paris extraordinaire, lors d'un discours en fait destiné à tous les Parisiens. Elle devrait leur tenir les mots employés à Lima, évoquer ce "bonheur immense" et un événement qui "va faire du bien à notre pays, à Paris et à la Seine-Saint-Denis."

Un peu plus tard, c'est le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, qui recevra à l'Elysée les principaux acteurs du succès de Paris-2024. Signe que le dossier est d'importance mais surtout fédérateur, ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont respectivement assisté à la genèse du dossier puis à la construction de la candidature, ont confirmé leur présence. Un grand concert ouvert à tous les Parisiens, devrait clore la journée de retour, sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

"Une victoire magique"

Assurés de l'issue de la campagne depuis juillet et le renoncement de Los Angeles pour 2024, les porteurs du dossier parisien ont pourtant été grandement soulagés par le vote des 84 membres du CIO qui ont validé à l'unanimité, à Lima, l'accord tripartite qui accorde les JO-2024 à Paris, ceux de 2028 à Los Angeles et sauve provisoirement leur institution, confrontée à une désaffection des villes potentiellement candidates. "C'est une victoire magique, unique", s'est félicité le triple champion olympique de canoë, Tony Estanguet, co-président du comité de candidature. "On a travaillé dur depuis trois ans, avec Anne Hidalgo et l'ensemble de cette famille Paris-2024. C'est un succès collectif. Une émotion que j'ai rarement vécue dans ma vie."

Après le temps de la joie et des célébrations, l'équipe de Paris-2024 se remettra au travail. Réintégrée au calendrier olympique pour la première fois après les JO 1900, 1924 et après ses échecs pour 1992, 2008 et 2012, Paris se dit prête, ou presque. Son dossier s'appuie en effet sur 93 à 95% d'équipements déjà existants. Le Stade de France, Bercy, Roland-Garros, le Vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, le Zénith, la base nautique de Vaires-sur-Marne, mais également les sites mythiques de la capitale comme le Champ de Mars, le Trocadéro, l'esplanade des Invalides ou le Grand Palais sont retenus pour accueillir les quelque 10.500 athlètes attendus dans sept ans et leurs collègues paralympiques qui leur succèderont en septembre 2024.

Un budget restreint

Les équipements pérennes à construire seront mis en chantier d'ici à deux ans avec le souci de coller aux besoins des territoires concernés, selon le voeu du CIO, principalement la Seine-Saint-Denis. Dans ce département de la banlieue nord de Paris, le plus pauvre et le plus jeune de France métropolitaine, seront construits un centre aquatique, promis depuis deux décennies, et deux villages, média et olympique, reconvertis ensuite en 17.000 logements.

Le tout devrait être réalisé pour un budget global de 6,6 milliards d'euros, soit largement en deça des dernières éditions qui, de Londres-2012 à Rio-2016, ont culminé à plus de 11 milliards. Bernard Lapasset, co-président du comité de candidature, estime ainsi le projet "à l'abri de tout dérapage financier", grâce aux nombreux équipements existants et à l'absence de coûts d'aménagement de transports publics, pris en charge par les collectivités locales dans le cadre du projet du Grand Paris.

Les Jeux ouvriront le 2 août 2024 avec l'ambition de laisser un héritage fort sur le plan des aménagements comme sur le plan sociétal avec de multiples projets concernant notamment le sport pour tous. Enfin, un échange étroit va s'engager entre Paris et Los Angeles, qui a obtenu les Jeux-2028 et une rallonge de 100 millions de dollars (1,8 md USD au total, contre 1,7 md USD pour Paris) de la part du CIO pour attendre une olympiade supplémentaire et céder son tour à Paris.

Anne Hidalgo et Eric Garcetti, son homologue californien, sont proches et ont déjà promis de s'épauler dans les années à venir pour construire leurs Jeux. Une stratégie que le CIO, autre grand vainqueur de l'affaire, a qualifiée de "win-win-win" ("gagnant-gagnant-gagnant").

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