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JO : plus de liberté d'expression pour les athlètes mais pas de protestation sur les podiums

La commission exécutive du CIO (Comité International Olympique) a approuvé, mercredi, une série de recommandations pour que les athlètes expriment davantage leurs opinions, en dehors des podiums.
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le CIO soutient les recommandations des athlètes pour davantage de liberté d'expression.  (FABRICE COFFRINI / AFP)

La commission exécutive du CIO a approuvé, ce mercredi 21 avril, les recommandations faites par les athlètes d’intégrer des messages d’inclusion et de non-discrimination au serment olympique. La commission soutient également une recommandation leur permettant d'exprimer davantage leur opinion pendant les Jeux. Les podiums et cérémonies de médailles sont en revanche préservés de tout message politique.

Alors que la règle 50 de la Charte olympique stipule qu’"aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique", le CIO fait un pas en direction des athlètes. Après une consultation, plus de 3500 d’entre eux réclamaient davantage de liberté d’expression pendant les Jeux, et ils semblent avoir été entendus. 

"Un sport sans dopage, sans tricherie et sans aucune discrimination"

Le serment olympique a été revisité pour désormais faire état de ces luttes : "Nous promettons de prendre part à ces Jeux Olympiques en respectant et en suivant les règles, dans un esprit de fair-play, d'inclusion et d'égalité. Ensemble, nous sommes solidaires et nous nous engageons pour un sport sans dopage, sans tricherie et sans aucune forme de discrimination. Nous le faisons pour l’honneur de nos équipes, dans le respect des principes fondamentaux de l’Olympisme, et pour rendre le monde meilleur grâce au sport."

Pendant les jeux, les athlètes et les membres de leur entourage pourront revêtir des tenues portant des messages inclusifs, avec par exemple les termes de "paix", "respect", "solidarité", "inclusion" et "égalité". Lors des cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux, l’importance de la solidarité, de l’unité et de la non-discrimination devraient être soulignée.

Pas d’expression politique sur les podiums

Les athlètes estiment qu’ils "ne doivent pas rester silencieux sur les enjeux qui leur tiennent profondément à cœur", et qui peuvent différer selon les pays d’origine des athlètes. Pour autant, d’après l’étude menée, 67% d’entre eux pensent qu’il n’est pas approprié de manifester ou d’exprimer ses opinions sur le podium. Ils justifient cette position par "la nécessité de veiller à ce que les athlètes et les moments uniques qu'ils vivent soient respectés et que les Jeux Olympiques restent axés sur la célébration des performances des athlètes, le sport et les valeurs olympiques".

Par conséquent, les podiums et cérémonies de remise des médailles resteront préservés de tout message politique. Les athlètes qui ne respecteront pas cette règle se verront exposés à des sanctions qui tiendront compte du contexte de chaque cas.

Les conclusions présentées par la commission des athlètes du CIO seront prises en compte à partir des Jeux Olympiques de Tokyo 2020. L'amendement proposé à la Règle 50 de la Charte olympique sera examiné en tenant compte de l'évaluation de son application lors d'une édition des Jeux Olympiques d'été (Tokyo 2020) et d'une édition des Jeux Olympiques d'hiver (Beijing 2022).

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