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Lamy-Chappuis : "je vise deux médailles"

Le porte-drapeau de la délégation tricolore sur ces Jeux Olympiques de Sotchi se sent plutôt bien avant d’entamer la compétition. Il sait qu’il faut éviter de gamberger afin d’arriver concentré et décontracté sur le tremplin. JLC, très sollicité au Club France, nous a avoué viser deux objectifs : conserver son titre et rapporter une autre médaille en relais. Avec le sourire, comme toujours.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Dans quel état de forme et d’esprit es-tu ?
"Plutôt bien. Il a fallu beaucoup d’heures d’entraînement pour arriver à ça. Maintenant, il faut profiter et faire parler ce qu’on sait faire. L’ambiance est superbe, le village olympique très beau. Après, c’est une grande fierté de porter le drapeau. Etre le leader de la délégation lors du défilé va être formidable. Je pense que je vais avoir des images dans la tête pendant un bon bout de temps. Je ne suis pas entraîné avec le drapeau mais j’y ai beaucoup pensé".

As-tu résolu les petits problèmes que tu avais en saut en janvier ?
"Janvier a été un peu difficile pour moi. J’ai gagné une Coupe du monde fin décembre puis j’ai eu un coup de mou ensuite notamment au niveau du saut. Je n’ai pas réussi à retrouver mes repères assez rapidement. Mais ça allait mieux récemment et même bien sur le dernier stage de préparation. Je pense que la clef sera mon niveau de saut car je suis bien en ski depuis le début de saison".

Comment tu expliques ce petit passage à vide au saut cette saison alors que tu as été dominateur pendant plusieurs saisons ?
"J’étais dominateur mais je sentais qu’il fallait que je change quelque chose dans mon entraînement parce que ça devenait de plus en plus difficile pour la partie ski de fond. Je me battais pour ne pas trop reculer au classement à l’issue du saut. Ces dernières années de travail, je me suis évertué à revenir à un bon niveau d’endurance pour le ski de fond. Avec cette puissance nouvelle, j’ai peut-être perdu un peu sur le tremplin. Il y a un juste milieu à trouver. Les deux dernières semaines ont été meilleures pour le saut. Mais après, une fois le dossard sur le dos, c’est mental. Et pour l’instant je ne peux pas dire ce qu’il va se passer".

Tu vas te servir de ton titre olympique pour gérer cette pression ?
"Il faut se servir de ses expériences passées. J’ai déjà vécu deux JO entre Turin et Vancouver. J’avais bien réussi à gérer la pression à chaque fois. Je dois faire en sorte d’arriver dans une bonne configuration mentale pour être certain de performer. Je sais que je peux être fort dans les grandes compétitions. L’an dernier, je suis très moyen en janvier et j’arrive sur les championnats du monde sans grande référence. Et je fais quand même trois médailles d’or. Ca me rassure car la préparation physique a été un peu la même que l’année dernière".

Tu as douté un moment ?
"Il y a toujours des petits doutes même quand on est aux avant-postes. Il faut éviter de gamberger. On a tendance à trop réfléchir quand les grands événements arrivent. Il faut faire le vide dans sa tête et se focaliser sur ce qu’on à faire. Il ne faut pas se créer de difficulté supplémentaire".

Tes objectifs ici ?
"L’objectif majeur reste de défendre mon titre olympique coûte que coûte. Tout donner pour ce titre individuel. Et puis on a une équipe qui a un très bon niveau donc on a une chance. Si je reviens de ces JO avec deux médailles, une en individuel, une par équipes, ça ira. Frenzel est battable. J’ai gagné deux épreuves de Coupe du monde cette année. J’ai la capacité pour le faire cette année, reste à le faire le bon jour".

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