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Lavillenie, l'émotion au bout de l'effort

Moins de 24h après sa victoire dans le concours de la perche olympique, Renaud Lavillenie a reçu sa médaille d'or dans le stade olympique. Un moment plein d'émotions, avec Guy Drut et Sergey Bubka pour lui remettre les distinctions. Le point culminant d'une journée qu'il n'a pas vraiment appréciée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
L'émotion de Renaud Lavillenie sur le podium olympique de Londres

Il est resté là, de longues minutes, avec quelques-uns de ses proches. A l'abri des journalistes, quelques minutes après avoir reçu cette médaille d'or dont il rêvait tant, il a simplement profité de quelques moments d'intimité. Bien sûr, ce n'était pas une grande intimité, derrière l'escalier du stade olympique. Mais ces quelques minutes arrachées au "gros marathon" qui lui est imposé depuis son sacre lui ont plu. "Ce n'est pas forcément le plus agréable. Je préférerais profiter de mes proches plutôt qu'être balladé dans la ville", explique Renaud Lavillenie. Un champion olympique, il s'en est rendu compte, il a beaucoup de devoirs. "C'est le revers de la médaille." La sienne est en or, et tout le monde veut savoir ce que ça fait.

Les mots tendres de Guy Drut

Voici quelques minutes, le nouveau champion olympique de la perche était de nouveau dans le stade olympique, en jogging, mais pas pour sauter, juste pour recevoir le symbole de sa victoire. Plusieurs semaines auparavant, Guy Drut, champion olympique du 110m haies en 1976 à Montréal, avait demandé à Sergey Bubka de lui laisser le soin de remettre au Français la médaille d'or s'il était sacré. Entre membres du CIO, l'accord avait été rapidement trouvé. Et les deux hommes étaient donc là pour honorer un athlète qu'ils apprécient beaucoup. "J'étais très content de le voir", disait Lavillenie au sujet de l'ancien Tsar de la discipline. "Il attendait que je m'impose à ce niveau. Mais c'est surtout le fait que Guy Drut me remette la médaille qui m'a ému. Qu'il soit Français, qu'il me dise des mots tendres, ça m'a fait quelque chose". L'émotion l'a également envahi lors de la Marseillaise. "Cela m'a toujours ému, que je sois sur la plus haute marche ou pas", précise le perchiste.

Cette couronne olympique, Renaud Lavillenie ne réalise pas encore. Jean Galfione, son prédécesseur tricolore, lui  dit qu'il lui faudrait beaucoup de temps pour y parvenir. Il n'est pas pressé. Pour ça en tous cas, car en ce qui concerne les obligations, il voudrait qu'elles soient déjà derrière lui: "Je n'ai pas pu faire les choses comme je voulais. J'ai envie de profiter de tout et de limiter les contraintes. Je sais que j'ai quelques jours difficiles devant moi. Ce n'est pas forcément néfaste, mais il faut reprendre de la distance entre la vie professionnelle et privée." S'il remporte la Diamond League, objectif qu'il se fixe pour la fin de saison, il ne sera pas encore au repos à ce niveau-là. Mais il rappelle: "Ce qui est important, c'est que je me fasse plaisir dans le stade." Un plaisir qui reviendra bientôt.

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