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Le fleuret bleu s’escrime à remonter la pente

Avec le plus mauvais bilan aux Jeux depuis 1960, l’escrime française ne va pas fort. Mais les fleurettistes Corinne Maîtrejean, Astrid Guyart et Ysaora Thibus sont encore en course pour une belle médaille.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Certes on juge le niveau réel d’une nation à ses podiums, mais personne ne cracherait sur une breloque en fleuret féminin ce soir. Victorieuses des Polonaises mais logiquement challengers contre les Italiennes en demi-finale, les Françaises peuvent encore espérer sauver l’honneur du sport qui a offert le plus de médailles à la France dans l’histoire de l’olympisme. Dans l’un des hangars aménagés de la Excel Arena, l’ambiance était chaude ce midi avec les quarts puis les demi-finales. Ce matin déjà, le tour préliminaire remporté par les Britanniques devant l’Egypte avait suscité l’enthousiasme des Anglais présents dans la salle, public ou bénévoles. Mais le show a véritablement commencé avec le lancement des quarts de finale.

Spectacle dans les tribunes, aucun suspense sur la piste

Tribunes copieusement garnies, supporters peinturelurés et donnant de la voix et du geste (les Italiens restant les maîtres à ce jeu), seules les rencontres n’ont pas tenues leurs promesses, trop déséquilibrées (L’Italie, la Russie, la Corée du Sud et la France n’ont fait qu’une bouchée de leurs rivales). A cause d’un petit problème technique –rien ne s’allumait lorsque Corinne Maitrejean touchait son adversaire, le match contre la Pologne a débuté avec un retard de quelques minutes. Cela n’a pas empêcher les Tricolores de dérouler malgré les relais moyens de la leader de l’équipe. Heureusement, Astrid Guyart et Ysaora Thibus ont largement assuré et les Bleues ont fini par s’imposer sans coup férir en ne perdant aucun match dans le match.

Même si la motivation ne manque pas (« nous serons clairement outsiders mais elles nous craignent », a confié Miss Guyart en zone mixte), battre la grande Italie, contre qui cette équipe de France n’avait jamais gagnée, constituerait un authentique exploit. La tactique devra être offensive. Dans les tribunes, il y aura match entre les deux clans, les « Astrid, Astrid » répondant sûrement aux « Vale, Vale » (pour Valentina Vezzali, la reine de la discipline avec trois titres olympiques). Il convient donc de se mobiliser pour aller conquérir une breloque qui résonnerait comme une victoire après la très difficile semaine vécue par l’escrime nationale. Les trois guerrières en semblent parfaitement capables.

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