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Le Kremlin réfute les accusations de liens entre Poutine et le dopage organisé à Sotchi en 2014

Le Kremlin a qualifié de "diffamation" les déclarations de l'ex-haut responsable de l'antidopage russe Grigori Rodtchenkov, qui a accusé Vladimir Poutine d'avoir joué un rôle crucial dans l'organisation du dopage des sportifs russes aux Jeux olympiques. "C'est une nouvelle diffamation qui ne se base sur aucune preuve", a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Lundi soir, sur la chaîne allemande ARD, Rodtchenkov avait pointé du doigt le président russe: "Seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB", avait-il dit.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Vladimir Poutine, le président de la Fédération de Russie, assiste aux épreuves de ski de fond à Sotchi

Depuis deux ans, la Russie nie tout. Le rapport MacLarena eu beau mettre en lumière des pratiques de dopage organisé lors des Jeux Olympiques de Sotchi, des lanceurs d'alerte ont eu beau confirmer le système, Moscou réfute tout. Alors, quand Grigori Rodtchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou réfugié aux Etats-Unis après être devenu lanceur d'alertes, a affirmé sur la chaîne allemande ARD que "seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB", en évoquant le système de dopage organisé mis en place en Russie et couvert selon lui par les services spéciaux.

"Monsieur Rodtchenkov est recherché (par la Russie, ndlr), il est visé ici par une enquête", a rappelé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. "C'est une personnalité tout à fait odieuse qui a des problèmes avec la loi (...) et ne peut évidemment pas être perçue comme une source d'information qui mérite une confiance quelconque". En décembre,  les services d'enquête russes ont même accusé M. Rodtchenkov, dont le témoignage a été à l'origine du scandale, d'avoir dopé personnellement les sportifs russes et d'avoir "manipulé" les tests.

Jusque-là, aucune enquête n'a démontré la responsabilité directe de Vladimir Poutine, dans les faits reprochés à la Russie, qui a valu à de nombreux athlètes d'être suspendus. Lors d'une conférence de presse, le président russe a lancé: "Maintenant, ils tiennent cet imbécile de Rodtchenkov. Cet homme a clairement des problèmes avec la loi (...), il faut le mettre en prison", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des hauts responsables de son QG de campagne pour l'élection présidentielle de mars, avant d'affirmer que le scandale dans lequel le pays est empêtré: "C'est de notre faute, il y a eu des cas de dopage en Russie".

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