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Les athlètes russes toujours suspendus par l'IAAF

La Fédération internationale d'athlétisme a décidé de maintenir la suspension qu'elle a infligée depuis le mois de novembre aux athlètes russes. A cinq mois des Jeux Olympiques de Rio, les athlètes du pays sont donc toujours empêchés de participer à la moindre compétition officielle. La Russie, bien qu'ayant fait des "progrès considérables", a encore "un travail significatif à accomplir pour remplir les critères permettant une réhabilitation", a indiqué le Norvégien Rune Andersen, chef de l'unité antidopage de l'IAAF.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
. (? ERIC GAILLARD / REUTERS / X00102)

Cette décision fait suite aux scandales de dopage qu'a vécue cette nation, et au rapport réalisé par la commission indépendante de l'AMA qui a mis à jour un système de dopage institutionnalisé dans l'athlétisme russe. Fortement proposée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) le 9 novembre dernier, la suspension avait été décidée provisoirement le 13 novembre par l'IAAF. En ce 11 mars, l'instance internationale confirme sa décision et la prolonge, indiquant donc que la Russie n'a pas encore réalisé les efforts nécessaires pour tourner le dos aux pratiques dopantes. Dépêché à Monaco, lieu du siège de l'IAAF, le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, ne s'attendait pas à un miracle: "Nous n'attendons pas de décision révolutionnaire sur le retour de notre équipe nationale", avait-il dit à l'agence de presse russe Interfax. 

Au cours d'une rencontre avec les parlementaires russes, plusieurs hauts responsables du ministère des Sports ont par ailleurs appelé vendredi à durcir la législation contre les athlètes et entraîneurs impliqués dans des affaires de dopage. Mais la tâche s'annonce grande, car au sein du pouvoir, les avis ne semblent pas toujours aussi clairs. Notamment, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a ainsi indiqué que cette affaire était plus un moyen de pression qu'autre chose: "Nous comprenons qu'il s'agit d'une des formes de pression - médiatique et psychologique - utilisées aujourd'hui contre la Russie", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. Du coup, l'introduction dans la loi russe d'une responsabilité criminelle pour les personnes convaincues de dopage a été écartée par les spécialistes du ministère des Sports.

Un nouvel examen de la situation de l'athlétisme russe aura lieu avant les Jeux Olympiques de Rio. Suffisamment en amont pour permettre à des Russes d'y participer ? "Vous pouvez en conclure que la décision (sur la réhabilitation de la Russie) sera prise à ce moment-là", a indiqué Sebastian Coe devant la presse. "Mon boulot n'est pas d'envoyer le plus d'athlètes possible aux jeux Olympiques" a poursuivi l'ancien patron des JO de Londres. "Le boulot du Conseil est d'être sûr que les athlètes qui iront aux JO soient propres et évoluent dans des systèmes basés sur l'intégrité. Rien n'était joué aujourd'hui", a encore déclaré Lord Coe, qui s'est dit "satisfait" des premières avancées de la Russie, même s'il reste "encore des progrès à accomplir" avant de "finalement prendre une décision."

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