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Les Bleues pour un ticket olympique

L'équipe de France de basket féminine dispute à partir de mardi à Ankara, en Turquie, le tournoi de qualification olympique (TQO), en compagnie de douze autres équipes, pour obtenir un des cinq billets encore disponible pour les Jeux de Londres qui débutent le 27 juillet prochain. Placées dans le groupe D, les Françaises affronteront le Canada, mardi, puis le Mali, mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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"Le Canada a un style très anglo-saxon qui ressemble un peu au basket universitaire", analyse Pierre Vincent, l'entraîneur des Bleues. "Leurs joueuses sont dangereuses et athlétiques à tous les postes et peuvent nous mettre en difficulté. Elles sont plus grandes que nous sur les postes extérieurs, tandis que leurs intérieures sont adroites de loin. En plus de ça, c'est une équipe bien coachée en attaque et en défense." Le Mali, en revanche, est sans doute "l'équipe la plus faible du tournoi", selon Pierre Vincent qui estime que cette formation, amputée de ses meilleures joueuses, ne devrait pas être une menace. L'équipe de France doit finir à l'une des deux premières places de son groupe pour se qualifier en quart de finale du TQO, où elle sera opposée à l'une des trois équipes du groupe C (Croatie, Corée du Sud, Mozambique). Une victoire en quart de finale, le vendredi 29 juin, lui assurerait alors son billet pour Londres. Mais une défaite ne serait toutefois pas rédhibitoire: les Françaises auraient en effet une dernière chance d'aller aux JO en remportant leurs deux matches de classement pour accrocher le cinquième et dernier strapontin.

Une préparation réussie

"On n'attache pas vraiment d'importance au fait de finir à la première ou à la deuxième place du groupe. L'important, ce sera d'être en quart de finale et de le gagner", affirme Pierre Vincent. "C'est le match le plus important car c'est celui qui qualifie pour les Jeux olympiques. Donc, on risque d'être un peu tendu ce jour-là car c'est lors de cette rencontre que tout peut se jouer." Les Bleues s'appuieront notamment sur la capitaine Céline Dumerc à la mène et sur Sandrine Gruda ou Isabelle Yacoubou à l'intérieur, ces deux joueuses étant à la base du système mis en place par Pierre Vincent. Les Françaises ont remporté leurs sept matches de préparation, dont un succès face au Canada (66-41) et un autre face à la Croatie (73-69). "La préparation s'est bien passée mais ces victoires ne nous garantissent rien", prévient le coach français.

Londres après Sydney?

D'autant plus que les Bleues vont découvrir une formule de compétition inédite. "On joue nos matches à 21h15, on s'entraîne l'après-midi, ce sont des conditions auxquelles on n'est pas habitué", reconnaît Pierre Vincent. Championne d'Europe en 2009, sixième au Mondial 2010 et médaillée de bronze à l'Eurobasket 2011, l'équipe de France de basket féminine tentera de se qualifier aux Jeux olympiques pour la première fois depuis les Jeux de Sydney en 2000. Cette année-là, l'équipe emmenée par Yannick Souvré, Isabelle Fijalkowski, Cathy Melain, Audrey Sauret et Nicole Antibe avait fini à la cinquième place du tournoi olympique.

"Aujourd'hui, on n'est pas qualifiés"

"J'ai déjà commencé à chambrer Céline et je lui ai dit qu'elle avait  intérêt à être là", soulignait Tony Parker avant d'être opéré à l'oeil gauche  et d'être incertain pour les Jeux. "Pouvoir réunir le basket masculin et  féminin à Londres serait génial", répond la concernée au moment de relever le  défi. Pierre Vincent met lui en garde ses filles pour ne pas qu'elle s'égare. "Quand j'entends les commentaires, j'ai l'impression qu'on a gagné avant  d'avoir joué. Tout le monde parle de JO et d'une médaille mais la réalité n'est  pas celle-là: aujourd'hui on n'est pas qualifiés".

"On a conscience que les équipes qu'on va rencontrer ne vont rien nous  donner. Mais si on joue notre meilleur basket, on peut être une très bonne  équipe", ajoute la meneuse de jeu de Bourges. "Quand on est bien, on peut aller toucher les meilleurs, abonde Pierre  Vincent. Mais sincèrement je me fiche de la manière dont on se qualifie pour  les Jeux. Je n'ai pas d'état d'âme, s'il faut qu'on fasse douze matches on les fera" conclut le sélectionneur bien déterminé à aller chercher une qualification que les Bleues ont manqué en 2004 et en 2008.

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