Cet article date de plus de douze ans.

Les Bleus font un faux-pas

L'équipe de France masculine de basket n'a pas préparé dans les meilleures conditions le tournoi olympique en s'inclinant (69-67) devant l'Australie dans son dernier match de préparation lundi dans le cadre du tournoi de Strasbourg. Après deux sorties encourageantes, une courte défaite (75-70) face à l'Espagne et un succès (78-74) contre le Brésil samedi, les Bleus ont fait un pas en arrière pour terminer sur un quatrième revers en dix matches.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Nicolas Batum au contact

Si le résultat d'un dernier test amical n'a pas forcément une grande signification, ils auraient probablement aimé finir autrement face à une équipe rugueuse qu'ils pourraient retrouver en quarts de finale aux Jeux. Le point positif de la soirée aura été le comportement des Bleus dans la tempête et dans le dernier quart-temps où ils ont failli, comme il y a deux semaines face à la Grande-Bretagne, réussir un hold-up.  Menés de seize points (41-57) juste avant la fin du troisième quart, ils ont réussi à égaliser (67-67) après un formidable travail de Nando De Colo, meilleur marqueur français avec 17 points, assisté par un bon Nicolas Batum pour son retour (14) et un Kevin Séraphin à la hauteur dans la raquette.

Ces trois hommes ont tenu le navire bleu à bout de bras pendant toute la soirée en compagnie de Florent Piétrus, impeccable en défense. Les Français ont même eu la balle de match en main lorsqu'ils ont hérité de la dernière possession à quinze secondes de la fin. Mais, comme un symbole, Tony Parker (6 points à 2 sur 9 aux tirs) a raté la cible derrière l'arc.  L'inquiétude qu'il peut y avoir à quelques jours du début des JO vient aujourd'hui surtout de l'état de forme du boss des Bleus, qui n'a visiblement pas encore récupéré tous ses moyens.

Parker à contre-courant

Opéré sous anesthésie générale de l'oeil gauche le 17 juin, Parker peine à trouver à la fois le rythme de course et la mire aux tirs, derrière ses lunettes de protection qui semblent pas mal le gêner. Au-delà du cas Parker, les Français ont étalé de nouveau des faiblesses à l'intérieur où ils ont été dominés dans l'intensité. Avoir été en position de l'emporter malgré tout et avoir évité une blessure auront, dans ces conditions, été les principales satisfactions de la soirée. Mais c'est bien le seul point dont ils pourront se satisfaire car pour le reste, et surtout pour atteindre l'objectif revu à la baisse d'un quart de finale au minimum, ils vont devoir considérablement hausser leur niveau de jeu et travailler leurs lacunes.

"On a été beaucoup moins bons que samedi dernier, a reconnu le sélectionneur Vincent Collet. Quelque part on avait un peu la tête vers Londres, il faudra remonter en intensité", d'ici le premier match des Jeux face aux Etats-Unis dimanche. 

Déclarations

Tony Parker (meneur de l'équipe de France): "Ce n'est pas facile de jouer le dernier match, les Australiens ont bien joué. On a réussi à revenir en deuxième mi-temps, ça montre notre esprit d'équipe. J'ai été maladroit ce soir comme pendant toute la préparation, j'espère que ça va changer aux JO. Aux Jeux, il faudra qu'on défende haut et qu'on essaye de jouer rapidement pour
installer notre jeu."
   
Ronny Turiaf (pivot de l'équipe de France): "On a su inverser la tendance en deuxième mi-temps. On a été en difficulté dans les trois premiers quart-temps, ce sont des choses qui arrivent. On a beau vouloir faire bien, ça ne marche pas tout le temps. Il faut rester positif. Ce n'est pas inquiétant, c'était un match de préparation. Aux JO, on sait quel +ogre+ il y a affronter (les États-Unis) mais il y a aussi d'autres équipes derrière." 
   
Nicolas Batum (ailier de l'équipe de France): "On a fait une très mauvaise première mi-temps, on n'était pas du tout réveillés. On a fait un bon retour, on a montré qu'on pouvait revenir. C'était un bon match de préparation, ça montre qu'on peut perdre contre n'importe qui. On avait peut-être marre d'attendre, on a hâte d'être à Londres. On pensait peut-être plus à Londres qu'au match de ce soir. C'était mon premier match depuis trois mois, et je manque encore de rythme. La condition et le souffle, ça va, après c'est au niveau du timing, des lectures que je dois régler les problèmes."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.