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Les Britanniques adorent la petite Reine

Férus de cyclisme sur piste depuis quelques années, les Anglais se sont découverts une véritable passion pour le vélo suite au triomphe de Bradley Wiggins sur le Tour de France. La course en ligne des JO a confirmé cet engouement récent même si le résultat final -surprenant- n'a pas offert l'or attendu.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

Ils étaient venus en masse supporter leur équipe de champions. Dès potron-minet, des hordes de Britanniques avaient pris place autour du Mall, la splendide avenue servant de ligne droite de départ à la centaine de coureurs engagés dans la belle aventure olympique. Des supporters chauvins, braillards et enthousiastes qui pour certains s’étaient fait les rouflaquettes de leur nouvelle star.

« Cavendish va gagner mais je supporte d’abord Wiggins », nous lance tout de go Michael Pack, un Londonien au look improbable. Fan de cricket déçu par les résultats de la sélection nationale, il se rattrape avec les prouesses des anciens pistards locaux devenus des stars de la route, le Cav et Wiggo. « Wiggins est une personne très drôle en plus d’être un champion. Maintenant, ce serait une surprise de ne pas voir Cavendish s’imposer alors que le tracé est facile pour lui. On y croit ».

Cavendish et Wiggins, deux vrais stars

Mark, sosie de Coluche accouru du Sommerset avec trois de ses potes de virée, avoue lui aussi être un fan inconditionnel du dernier Maillot jaune. « On pensait bien qu’il allait gagner le Tour de France. Il a conquis le cœur des Britanniques », nous explique le jeune homme à la panoplie de supporter parfaite. « Wiggins peut battre Cavendish », souligne-t-il en prenant un risque énorme qui fait bien marrer ses copains, pas dupes de cet humour so british. « Cette année, on fait un et deux du Tour avec Wiggo et Froome. Le cyclisme devient progressivement un sport majeur même si cela n’atteint pas le niveau du foot », poursuit-il, heureux d’assister aux premiers tours de roue de la course.

« On aimerait bien aller sur les routes du Tour de France l’an prochain pour encourager nos favoris », conclut-il. Visiblement, ils sont nombreux dans ce cas si l’on se réfère à la passion soudaine de ses compatriotes pour la petite Reine. Cinq ans après le grand départ de la Grande Boucle, et malgré la déception de ne pas voir Cavendish en haut du podium, les Jeux ont prouvé que le « Swinging London » des sixties avait désormais fait place au « Cycling London ».

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