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Les événements de Kiev vus de Sotchi

La flambée de violence qui a fait au moins 25 morts et 240 blessés mardi soir à Kiev, parmi les opposants au président Ianoukovitch, a eu des répercussions jusqu'à Sotchi : le relais féminin ukrainien de ski de fond ne s'est pas présenté mercredi au départ de sa demie-finale, et plusieurs athlètes envisageraient de porter un brassard noir jeudi, décrété jour de deuil national par l'opposition ukrainienne, selon un témoignage reccueilli par une équipe de France 2 et de francetvsport.fr
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Vladimir poutine a rendu visite le 15 février à la maison de l'équipe ukrainienne au Parc Olympique. (MIKHAIL KLIMENTYEV / RIA-NOVOSTI)

En dépit du rejet mercredi par le CIO d'une demande de la délégation ukrainienne en ce sens, "ils sont deux ou trois à vouloir porter le brassard" a déclaré à France Télévisions un présentateur de la télévision ukrainienne présent à Sotchi, Evegueniev Karanov. Ce rejet a été motivé, selon le Comité olympique ukrainien (NOCU) par le fait que ce geste violerait la charte olympique.

Quant aux deux skieuses de fond qui ont été disqualifiées mercredi, Marina Lisogor et Kateryna Serdyuk, après avoir omis de se présenter au départ, aucune information n'a filtré officiellement sur les raisons de leur geste.

Une douzaine d'athlètes ukrainiens encore à Sotchi

Une douzaine d'athlètes ukrainiens séjournent toujours dans le pavillon de leur pays à Sotchi, où ils étaient  injoignables mercredi matin. Le reste de la délégation, soit une trentaine d'athlètes, a déjà regagné son pays après avoir terminé ses épreuves. Selon Evegnueniev Karanov, les athlètes ont suivi les évènements de Kiev toute la nuit sur internet, et quelque-uns ont échangé via Facebook avec leurs amis présents place de l'Indépendance, occupée depuis trois mois par des manifestants. Le patineur Dimitri Dun, dont les parents ont été filmés sur cette place apportant leur soutien aux manifestants, a regagné Kiev, a-t-il ajouté.
"Les athlètes sont partagés, a-t-il poursuivi. Certains sont très jeunes, et ne veulent faire de politique. D'autres se sentent évidemment très concernés, et ont sur place des amis qui ont été affectés par les événements de la nuit". "Certains sont tentés de rentrer, mais la plupart veulent continuer les Jeux", a ajouté le journaliste ukrainien.

Une position qui rejoindrait celle affichée officiellement par la délégation: "Ici à Sotchi, nous allons faire de notre mieux pour que le drapeau ukrainien flotte sur les podiums olympiques», a fait savoir, sur le site internet du NOCU une délégation «choquée» par les violences, et demandant aussi le retour du «dialogue».

Bubka "choqué par ce qui se passe"

Au classement des médailles l'Ukraine ne pointe actuellement qu'à la 25ème place, avec deux médailles (une en argent et une en bronze).
De son côté, Serguei Bubka, légende du saut à la perche et président du comité olympique ukrainien, s'est déclaré "choqué par ce qu'il se passe" dans son pays, réclamant que la «trêve olympique» soit respectée.

«Il n'y a pas de "leur" Ukraine ou de"‘votre" Ukraine, c'est notre Ukraine. Pour l'avenir de nos enfants, faisons notre possible pour revenir à la table des négociations et obtenir un compromis», a ajouté Bubka. 

La réaction de Bubka

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