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Les Français au pied du mur

Le temps commence à presser pour l'équipe de France de basket, passée à la moulinette par l'Espagne, championne d'Europe en titre, mardi à Madrid, et qui attend avec impatience de récupérer toutes ses forces vives en vue des JO. L'heure n'est pas encore à l'inquiétude. Mais le revers concédé en Espagne (81-65), elle-même au tout début de sa préparation, a rappelé aux Bleus qu'ils avaient peu de marge de manoeuvre.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Sans Tony Parker ni Nicolas Batum, la France est une équipe quelconque. Surtout depuis le forfait de Joakim Noah. L'urgence est donc de remettre en forme le premier, tout en croisant les doigts pour que le second puisse jouer rapidement. Parker est en retard dans sa préparation. A cause de sa blessure à un oeil, il n'a obtenu qu'en fin de semaine passée l'autorisation de participer aux Jeux. Résultat, le meneur des San Antonio Spurs n'a que quelques minutes dans les jambes. Il n'a tenu que six minutes samedi face à la Grande-Bretagne. Idem mardi en Espagne, et encore contre l'avis des médecins qui auraient préféré le laisser au repos.

Les matches contre la Belgique, jeudi à Gravelines, et le Belarus, vendredi à Liévin, doivent lui permettre de progresser .L'objectif est qu'il puisse jouer une vingtaine de minutes face à l'Espagne, dimanche à Paris-Bercy. C'est ce jour là que Batum, qui ne peut pas participer aux entraînements avec contact et aux matches, espère pouvoir faire sa rentrée. Mais rien n'est sûr. L'ailier doit attendre de signer un nouveau contrat NBA, avant de bénéficier d'une assurance qui le couvre en équipe de France. Quoi qu'il arrive, il y a donc peu de chances que Parker et lui soient à 100% pour le premier match du tournoi olympique face aux Etats-Unis, le 29 juillet.

Groupe relevé

Placée dans le groupe le plus relevé, la France aura un début de JO escarpé, puisqu'elle enchaînera avec l'Argentine et la Lituanie. Elle devra sans doute devancer l'une de ces deux nations pour éviter en quarts l'Espagne, favorite de l'autre poule. Mais les Français ne voient pas encore aussi loin et ne s'affolent pas. Ils croient en la double présence performante de Parker et Batum. A court terme, les Bleus vont s'atteler au chantier du jeu intérieur. Les pivots Ronny Turiaf et Kévin Séraphin ont été défaillants à Madrid. Le déficit de taille et de puissance avec les frères Gasol et Serge Ibaka a été flagrant. "Il faut qu'on concrétise davantage dans le jeu intérieur", estime l'entraîneur Vincent Collet. "Les matches à venir doivent nous aider à progresser, en attendant d'être au complet, ce qui est fondamental pour qu'on puisse s'exprimer à notre meilleur niveau."

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