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Londres croise les doigts

Évènement phare de l’année, les Jeux Olympiques attireront à Londres quelque 9 millions de touristes. Mais dans quelles conditions ?
Article rédigé par franceinfo
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Pendant que les 14000 athlètes se disputeront les médailles olympiques, Londoniens et touristes tenteront de se déplacer d’un bout à l’autre de la capitale britannique sans embûche. Une tâche qui s’apparente de plus en plus à une mission impossible. En temps normal, avec 12 millions de trajets quotidiens effectués en métro ou bus, le réseau est déjà saturé. Ajoutez à cela le million de visiteurs supplémentaires quotidien, et vous obtenez une déclaration de Hugh Robertson, secrétaire d’Etat aux Sports et aux Jeux, avouant qu’il « ne peut pas garantir qu’il n’y aura aucun problème ».

"Plus grand défi logistique depuis la guerre"

Pour Ben Plowden, l’un des dirigeants du Transport For London (TFL), c’est même « le plus grand défi logistique que le Royaume-Uni ait eu à relever depuis la guerre ». Pour y faire face, les responsables ont prévu de modifier ponctuellement les conditions de transport : pendant quinze jours, le métro fermera à 1h30 du matin (au lieu de 00h30) et 200 bus supplémentaires circuleront.

Crainte d'un chaos

A cours de solution, les autorités britanniques ont même demandé aux Londoniens de modifier leurs habitudes en restant chez eux ou en travaillant plus tard le soir afin de faire de la place à l’afflux de touristes. Des consignes que les habitants de la capitale n’apprécient guère. 56% d’entre eux assurent d’ailleurs n’avoir aucune intention de modifier leurs habitudes durant les compétitions, selon un sondage du site Motors.co.uk. « Ces résultats peuvent laisser craindre un chaos », prévient son directeur commercial Phill Jones.

Grève des fonctionnaires ?

Par ailleurs, le syndicat PCS (Public and Commercial Services) a appelé les fonctionnaires du ministère britannique de l’Intérieur, qui comprennent les agents chargés des contrôles aux frontières, à faire grève le 26 juillet, soit la veille de l’ouverture des Jeux Olympiques. Cette grève de 24 heures risque d’avoir des répercussions sur les contrôles des passagers arrivant au Royaume-Uni. Le syndicat, qui dénonce notamment les coupes budgétaires qui ont conduit à supprimer des postes, appelle également à d’autres modes d’action tels que grèves du zèle et refus d’assurer des heures supplémentaires entre le 27 juillet et le 20 août. La ministre de l’Intérieur Theresa May a jugé « honteux » que les employés fassent « grève l’un des jours clefs où les gens vont se rendre aux jeux Olympiques ». 

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