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Paris 2024: Des projets trop chers pour le centre aquatique, l'attribution du chantier reportée

La Métropole du Grand Paris, maître d'ouvrage pour le centre aquatique (CAO) des JO de Paris-2024, a voté mercredi la prolongation des négociations avec les entreprises candidates, jugeant trop chers leurs projets, financés par l'Etat et les collectivités pour un budget avoisinant les 113 millions d'euros. Les travaux doivent débuter en 2021.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (GARDEL BERTRAND / HEMIS.FR / HEMIS.FR)

"Les (trois) offres" des groupements d'entreprises, menés par Bouygues, Vinci et Opalia (Suez-Vert Marine), "sont d'une indéniable qualité architecturale mais elles sont toutes éloignées des objectifs financiers que nous nous sommes fixés", a souligné devant les élus le président de la MGP, Patrick Ollier, lors d'un conseil métropolitain. "Nous avons jusqu'au mois de mars, avril (2020), au plus tard pour prendre une décision définitive", a-t-il ajouté, assurant que la MGP restait "dans le respect strict du calendrier", même si l'agenda initial prévoyait que le chantier soit attribué à la mi-novembre 2019.

La construction du centre aquatique mais aussi d'une passerelle

Les élus ont voté la prolongation des négociations, suivant les préconisations d'un comité de pilotage réunissant les parties concernées, notamment l'Etat, les élus, le comité d'organisation des JO de Paris-2024 (Cojo) et la Fédération française de natation (FFN). Le président de la MGP, qui regroupe Paris et 130 communes, n'a donne aucun chiffre, expliquant ensuite à des journalistes que "les objectifs (financiers) sont en train d'être affinés".

D'après une source proche du dossier, les offres se situent "au moins" entre 25 à 30% au-dessus d'un budget prévisionnel de 113 millions d'euros, comprenant la construction du CAO, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et d'une passerelle piétonne enjambant l'A1 pour le relier au Stade de France. La MGP évoquait fin 2018 dans des documents publics un budget de 86,6 millions d'euros hors taxe pour les deux ouvrages, financés par l'Etat, la région Ile-de-France, la MGP et la ville de Paris.

Une concession sur 15 à 20 ans

Le contrat de concession prévoit la conception et la construction du centre aquatique, mais aussi l'exploitation post-2024 de cet équipement phare des JO, pour une durée de 15 à 20 ans. Un sujet délicat car ce type d'équipement est souvent déficitaire. Le chantier doit démarrer début 2021 et le site doit être opérationnel au printemps 2024.

Le CAO a déjà fait l'objet d'inquiétudes budgétaires. En mars 2018, un rapport remis au gouvernement pointait un surcoût possible de 160 à 170 millions d'euros. Du coup, le projet a été redimensionné. Ainsi, le CAO accueillera les compétitions de water-polo et de plongeon, mais les épreuves de natation se dérouleront dans des installations provisoires juste à côté, financés par le Cojo, dont les recettes sont privées.

Lors de la séance, le conseiller de Paris Yves Contassot (Génération.s) a demandé que "les exigences environnementales ne soient pas revues à la baisse" à cause de problèmes budgétaires. "Les JO ne respectent jamais les enveloppes de départ, parce qu'il y a une forme de 'dumping' pour gagner l'attribution. Nous ne sommes pas au bout", a-t-il ensuite déploré.

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