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Paris 2024 met en garde sur "les fausses informations" après une tribune à charge de 30 intellectuels

Les organisateurs des Jeux ont réagi ce mardi à une tribune d'intellectuels publiée dans le Monde accusant les JO de "dilapider l'argent public" en période de pandémie mondiale. Paris 2024 alerte sur "les fausses informations".
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (FRANCK FIFE / AFP)

"Il est (...) important vis-à-vis des Français de ne pas relayer de fausses informations". L'organisation des Jeux de Paris 2024 a réagi après une tribune d'intellectuels publiée par le quotidien Le Monde ce mardi. "Nous respectons les points de vue, les inquiétudes et les oppositions qui peuvent parfois s’exprimer. Depuis la phase de candidature nous sommes ouverts au dialogue et au débat. C est aussi ce qui a permis de renforcer et de faire grandir notre projet. Il est toutefois important vis-à-vis des Français de ne pas relayer de fausses informations", a-t-on indiqué du côté de Paris-2024.

La tribune, signée notamment par l'ancien ministre de l'Education Luc Ferry, pose la question du maintien des JO alors que la France est confrontée à une crise majeure due à la pandémie mondiale. Les auteurs estiment ainsi que "la réalité somptuaire de la grande kermesse sportive contredit le mythe olympique".

"Le budget d'organisation des Jeux est porté à 97% des investisseurs privés"

"A défaut de pouvoir enrayer les crises en cascade que subissent les Français, l’Etat n’a pas vocation à garantir la santé financière des partenaires ou sponsors officiels des Jeux", poursuivent-ils. Rappelant l'état critique actuel de l'économie française, les intellectuels indiquent qu'il est "irresponsable de dilapider l’argent public dans une opération de prestige pharaonique utilisée de surcroît comme une manœuvre de diversion politique au nom de l’union sacrée derrière « nos champions »". 

Pour répondre à ces arguments, Paris 2024 a d'abord rappelé que "le budget d'organisation des Jeux" était "porté à 97% par des investisseurs privés et non par de l'argent public" avant d'évoquer sa philosophie : "Paris 2024 s’est engagé à proposer un nouveau modèle. 95% des sites qui accueilleront les Jeux existent déjà. Seuls 5% seront construits dans la perspective des Jeux et répondent à des besoins pour les territoires et populations : des logements, des crèches, de l’aménagement urbain etc."

Ecologie et diplomatie sportive mis en cause

Par ailleurs, les auteurs de la tribune du Monde craignent également que les JO ne soient une catastrophe écologique. "Les prétendus « Jeux verts » établiront ainsi un bilan carbone record et se transformeront, comme toujours, en cauchemar quotidien pour les habitants". 

Les intellectuels épinglent également les "fédérations sportives" françaises, qui  "s’efforcent pour le moment de « redorer leur image » ternie par une succession de scandales qui écornent la « grande fête de la jeunesse »". Ils font ici référence à la succession d'affaires de pédocriminalité qui ont touché le monde du sport ces derniers mois.

Enfin, la tribune dénonce un manque d'engagement sincère dans la lutte contre les régimes dictatoriaux, à l'opposé du "traditionnel couplet de la trêve olympique et de l’amitié entre les peuples" qui sonnerait "faux".  Elle poursuit en évoquant la présence des athlètes voilées lors des précédents Jeux. "En acceptant que des femmes voilées intègrent les épreuves olympiques, le CIO bafoue sa propre charte et piétine la grande cause mondiale qu’est l’égalité de droit entre les femmes et les hommes". 

Dans une étude de chercheurs d'Oxford publiée ce mardi, les chercheurs dévoilent que, pour tous les JO depuis 1960, les dépenses ont été presque triplées par rapport au budget initial, avec un dépassement de 172% en moyenne, en données réelles (hors inflation). Le CIO a contesté les conclusions de l'étude pour laquelle il n'a pas été sollicité, reprochant aux auteurs d'avoir choisi une approche "profondément viciée" en mélangeant le budget des Jeux en lui-même et le budget des infrastructures développées par les villes, les régions ou les pays. "Cela donne l'impression totalement erronée que le budget de ces infrastructures doit être amorti pendant les quatre semaines des JO", a souligné un porte-parole de l'organisation.
 

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